Un service pour évaluer la fiabilité des messages
On aurait presque envie de penser que les réseaux sociaux et autres applications se rapprochent de l’âge de la maturité. Bien sûr, d’un côté, il y a les pays qui veulent légiférer directement contre les fake news et les rumeurs. Le problème, c’est que la majorité des acteurs populaires, Facebook, WhatsApp, YouTube, Twitter et les autres, sont basés aux États-Unis et peuvent donc se réfugier derrière un arsenal législatif souvent très favorable.
Heureusement, certains outils passent désormais à l’action. C’est ce que tente WhatsApp à l’approche des élections indiennes avec le lancement de “Checkpoint Tipline” un service qui évaluera la fiabilité des messages.
Le système n’est pas automatique. Ce sont les utilisateurs qui vont le faire suivre directement au service qui se chargera de lui attribuer une évaluation : vrai, faux, trompeur ou encore débattu. Cela permettra aussi d’évaluer et de comprendre la diffusion des fake news. Le service sera disponible en Anglais, Hindi, Telugu, Bengali et Mayalam, pour des photos, vidéos et images.
WhatsApp face à ses responsabilités
Pour WhatsApp, prendre des mesures devenait presque une obligation. Déjà critiqué pour son rôle dans la diffusion de fake news durant l’élection brésilienne, il joue aussi un rôle majeur en Inde pour la diffusion de rumeurs.
Surtout pour WhatsApp, il ne s’agit pas de la première mesure du genre. Il y a deux mois, l’entreprise annonçait déjà des mesures destinées à limiter la capacité des internautes à relayer la désinformation. Ainsi, un message ne peut désormais plus être relayé que cinq fois. Il faudra toutefois attendre le bilan des élections indiennes pour se faire une vraie idée. Si le scrutin a lieu le 11 avril, les résultats devraient être connus autour du 23 mai. Son usage pourrait aussi se prolonger après l’élection.
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