Le Belge est un grand amateur de pinard. En moyenne, il en boit 100l par an selon les derniers chiffres de l'OCDE publiés en avril 2018. C'est presque culturel. Le reportage commence dans un bar à vins de la région namuroise, les clients évoquent: "une émotion, un plaisir, un moment de convivialité partagé".
Mais, derrière le plaisir, il y a d'autres réalités : l'utilisation de pesticides ou de métaux lourds. Y pense-t-on quand on déguste un vin? "J'ai entendu dire que c'était un des produits les plus traités au monde", nous lance un consommateur. "Il y a vraiment moyen de combattre les maladies sans produits chimiques", surenchérit Benoît Lafontaine. Le patron d'Autrement dit vins est un convaincu. Il propose essentiellement des vins bio voire en biodynamie, tous deux certifiés sans engrais chimiques ou pesticides.
L'idée de cette enquête vient de Pol Bouviez, un scientifique du laboratoire Hainaut Vigilance Sanitaire. En visite dans une exploitation viticole champenoise, son côté chimiste reprend le dessus. Il pose une question sur la présence de métaux lourds dans les vins et la façon dont on les contrôle. Les réponses sont très évasives. Cela éveille sa curiosité.