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Féminicides: au moins 39 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex entre janvier et mars 2019

Monica, Julie, Gaëlle, Céline, Caroline : elles font partie des 39 femmes qui ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon depuis le début de l’année. En 2018, elles étaient 119.

Temps de lecture: 17 min

En 2018, 119 femmes sont mortes, tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Les féminicides sont un fléau «qui touche toutes les catégories sociales». Au premier trimestre 2019, au moins 39 femmes ont été tuées : battues à mort, défenestrées, abattues d’un coup de fusil, poignardées, étranglées. Mais elles ne sont pas que des chiffres. Elles ont un nom, un prénom. Elles avaient une famille, des enfants parfois, qu’elles laissent orphelins, un travail, des rêves. Bref : une vie.

C’est pourquoi nous les citons, pour ne pas les oublier et parce qu’elles ne sont pas qu’une donnée statistique. Chaque mois, nous suivrons sur notre site l’évolution de ce chiffre et les femmes concernées.

[Données collectées avec l’aide du collectif de Veille « Féminicides par compagnon ou ex »]

1. Dimanche 6 janvier : Monica Duarte, 29 ans / Toulouse

Pensant qu’elle le trompe, Felisberto Semedo (26 ans) a poignardé Monica Duarte de plusieurs coups de couteau au thorax et au cou avant de prendre la fuite. C’est le frère de la victime, inquiet de ne pas avoir de nouvelles de sa sœur, qui a alerté les sapeurs-pompiers.

Il s’est rendu le lendemain, à la police du Portugal (à Lisbonne), mais devait être rapatrié en France dans les semaines à suivre.

Monica Duarte était mère d’une petite fille de 6 ans. Cette dernière était présente dans l’appartement au moment de son meurtre.

monica duarte

Capture d’écran du site espagnol Correio damanhà

2. Dimanche 6 janvier : Pascale Aymard, 56 ans / Follainville-Deennemont (Yvelines)

Reprochant à sa femme d’avoir un amant virtuel, Robert Aymard (69 ans) l’a abattu de 4 coups de revolver à 15 heures. Trois heures plus tard, il appelle les gendarmes, précisant qu’il compte se suicider.

Deux jours plus tard, Robert Aymard a été mis en examen et écroué.

Pascale Aymard ne travaillait pas. Son mari était brocanteur et collectionneur d’armes. Ensemble, ils ont eu une fille, vivant en Autriche. Selon les voisins, le couple était très discret et renfermé. Selon des témoins, le couple se disputait énormément, surtout les derniers mois avant le meurtre.

3. Dimanche 6 janvier : Taïna L., 20 ans / Saint-Thibault-des-Vignes (Seine-et-Marne)

L’ex-compagnon de Taïna L. (20 ans) l’a frappée plusieurs fois à la tête avec une barre métallique. Il l’a ensuite déposée sous un pont de l’autoroute A104 alors qu’elle était « inconsciente mais toujours vivante ».

Interpellé 3 jours plus tard à Clermond-Ferrand, l’homme a avoué le meurtre au cours de sa garde à vue. C’est un militaire au casier judiciaire vierge.

Le meurtre se serait passé à Tremblay-en-France, sans plus de détails sur le lieu et le mobile du criminel. Il a été mis en examen pour « meurtre par conjoint ou concubin, séquestration en vue de faciliter la commission d’un crime sans libération volontaire et modification de l’état d’une scène de crime ».

4. Dimanche 13 janvier : une femme de 48 ans (nom inconnu) / Cannes

Son compagnon de 55 ans l’a tuée de 2 balles de fusil de chasse aux alentours de 4 heures du matin, dans son domicile du quartier du Riou. C’est lui qui a appelé les secours: il a été interpellé alors qu’il était fortement alcoolisé.

L’homme est un ancien agent de sécurité. La victime était mère d’un adolescent de 15 ans.

5. Dimanche 13 janvier : une femme de 90 ans (nom inconnu) / Fameck (Moselle)

C’est à la maison de retraite de Fameck qu’un homme de 89 ans a tué de plusieurs balles de pistolet semi-automatique sa compagne de 90 ans, en pleine nuit et à bout portant.

Ensemble depuis 5 ans, le couple avait intégré l’Ehpad il y a un an. L’homme était allé à son ancien domicile récupérer l’arme avant le meurtre : il a ensuite retourné l’arme contre lui.

Jaloux et possessif, l’homme se montrait souvent agressif envers le personnel de la maison de retraite quand il s’agissait de sa compagne.

6. Mercredi 16 janvier : Séverine Béors, 46 ans / Mareuil-sur-Ourcq (Oise)

Thierry Bellay (47 ans) a étranglé sa compagne avec un foulard avant de se suicider sur une voie ferrée. C’est une des enfants du couple qui a alerté les secours, s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles de sa mère.

Séverine Béors envisageait de quitter son compagnon. Le jour du meurtre, elle venait récupérer des affaires : elle avait déjà déposé plainte contre lui pour des dégradations de biens.

severine beors

Capture écran d’une vidéo du site de Oise Hebdo

7. Mercredi 16 janvier : Nadine Serrano, 49 ans / Monteux (Vaucluse)

Fabrice Boizumeau (50 ans) a tué sa compagne d’un coup de fusil de chasse dans la gorge. Il a ensuite appelé la police : l’arme était posée dans la cuisine, le corps de Nadine dans la salle à manger quand les forces de l’ordre sont arrivées. Il a été mis en examen pour homicide volontaire.

Nadine Serrano était mère de trois enfants.

8. Mercredi 16 janvier : une femme de 56 ans / Nantes [suspicion de féminicide non confirmée]

Un homme de 71 ans a été placé en garde à vue pour violence ayant entraîné la mort sur son ex-compagne. Mais sa garde à vue a été levée.

La victime a été retrouvé morte à son domicile. Elle avait une plaie derrière la tête. Le médecin légiste a ensuite annoncé qu’il ne s’agissait pas de la cause du décès. Des analyses toxicologiques devaient être effectuées.

Aucune autre information n’a été communiquée depuis.

9. Dimanche 20 janvier : Guo, 49 ans / Saint-Denis

Ejup M. (47 ans) a étranglé Guo avant de dissimuler son corps dans la cave, enroulé dans une couverture. C’est une connaissance qui a prévenu les secours, quand l’homme est venu lui avouer le meurtre.

10. Lundi 21 janvier : une femme de 60 ans / Pézenas [suspicion de féminicide non confirmé]

Une femme de 60 ans et son compagnon de 77 ans ont été retrouvés mort à leur domicile. Il s’agirait d’un meurtre suivi d’un suicide mais aucune information n’a été donnée sur qui est l’auteur du coup de feu.

11. Mardi 21 janvier : Béatrice, 51 ans / Argilly (Côte-d’Or)

Philippe Joly (56 ans) a abattu sa femme Béatrice d’un coup de fusil de chasse avant de se suicider. Le couple était séparé depuis un an et une procédure de divorce était en cours.

Béatrice était mère de trois enfants. C’est un de leur fils qui a prévenu les gendarmes.

12. Mardi 22 janvier : Cherline, 40 ans / Cayenne (Guyane)

Cherline et son frère Nicolson Paul ont été ligotés par son compagnon : ce dernier a ensuite incendié la maison dans laquelle ils se trouvaient. Elle et son frère sont tous les deux décédés. Lui a été gravement brûlé.

Un voisin a indiqué à France Guyane que l’homme a plusieurs fois proféré des menaces de mort et commis des violences: « Quand il vient là, il frappe la fille et il a promis ‘je vais vous tuer, je vais vous brûler si vous ne voulez pas que je vienne là’ ».

Fin janvier, l’homme était toujours dans le coma au centre de grands brûlés du nord de la France

13. Jeudi 24 janvier : Isabelle Jaubert, 46 ans / Cernay-la-Ville (Yvelines)

L’ex-compagnon d’Isabelle, Jean Jaubert (47 ans), l’a violemment frappée à l’aide d’un couteau et d’un marteau. Le couple était séparé depuis 2 ans : le divorce venait d’être prononcé.

Les parents d’Isabelle ont été blessés durant le meurtre : elle était venue se réfugier chez eux, ils ont tenté de s’interposer.

Jean Jaubert a pris la fuite et a été interpellé après 9 jours de cavale à Boutigny (Seine-et-Marne). Il a été mis en examen pour assassinat, puisqu’il aurait prémédité son acte : il aurait attendu que son fils parte à l’école avant de mettre une cagoule et de se diriger vers la maison où se trouvait Isabelle.

Isabelle était mère de deux garçons de 15 et 17 ans, elle était professeure de sport au lycée Louis-Bascan de Rambouillet, où elle comptait déménager pour se rapprocher de son travail.

14. Dimanche 27 janvier : une femme de 51 ans (nom inconnu) / La Plaine sur Mer (Loire-Atlantique)

Un homme de 56 ans a abattu sa compagne avec un fusil de chasse. Il a ensuite prévenu les gendarmes de son geste : le GIGN de Nantes était mobilisé pour son interpellation, mais l’homme s’était suicidé.

15. Dimanche 27 janvier : Gulçin Kaplan, 34 ans / Annemasse (Haute-Savoie)

Alors que Gulçin Kaplan venait récupérer ses quatre enfants chez son ex-compagnon (44 ans), dont il avait un droit de visite, ce dernier l’a poignardé et a aussi grièvement blessé Hocine (50 ans), un ami de la victime venu l’accompagner par prudence. Le meurtre se déroule au pied de l’immeuble : l’homme remonte ensuite chez lui (où se trouvent les enfants) pour nettoyer le couteau utilisé.

Gulçin Kaplan avait déjà déposé 5 plaintes envers son ex-compagnon, suivant les conseils de l’association Espace Femmes de La Roche-sur-Foron. « Elle allait partout pour dire : je suis en danger, faites quelque chose », explique sa conseillère au sein de l’association à France Bleu Pays de Savoie. Le directeur de l’école où se trouvaient les enfants avait lui aussi alerté les autorités.

L’homme a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et tentative de meurtre.

Mère de quatre enfants, Gulçin Kaplan était monitrice d’auto-école à Saint-Claude et vivait à Annemasse depuis plusieurs années.

gulcin kaplan

Capture d’écran du site Le Progrès

16. Mercredi 30 janvier : Sylvie G., 56 ans / Ossé (Ile-et-Vilaine)

Lionel G. (55 ans) a abattu sa femme de deux balles de carabine avant de se suicider. C’est un collègue de ce dernier qui a prévenu les autorités, s’inquiétant de ne pas le voir au travail. Les corps ont été découverts dans la salle de bain trois jours après les faits.

« Même la fenêtre fermée et ma télé allumée, je les entendais s’insulter. Ça pouvait être très violent. D’ailleurs, à plusieurs reprises, les gendarmes se sont rendus chez eux », explique une voisine à Ouest France

17. Vendredi 1er février : une femme de 81 ans / Perols (Hérault)

Son mari de 84 ans l’a étranglée avant de tenter de se suicider avec des médicaments. Atteinte d’Alzheimer, elle devait rejoindre un établissement spécialisé, ce à quoi le mari s’opposait.

18. Dimanche 3 février : Céline C., 38 ans / Montpellier

Sylvain R. (39 ans), son conjoint, l’a défenestrée alors qu’elle tenait son bébé de 3 mois dans les bras. Elle est décédée à la suite de cette chute du 5e étage, le nourrisson est grièvement blessé.

L’homme a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat. L’autopsie de Céline C. a montré de nombreuses marques de violences sur son corps : des blessures récentes mais aussi anciennes. Elle avait fait plusieurs signalements à la police pour des faits de violences conjugales, sans jamais porter plainte.

En garde à vue, l’homme a reconnu des violences envers Céline et envers ses précédentes compagnes, bien qu’il nie l’assassinat. Les voisins ont confirmé des disputes violentes et récurrentes.

Une amie de Céline C. avait reçu peu de temps avant les faits un SMS ou elle disait avoir envie de se tuer. Puis un nouveau message expliquant que son compagnon l’avait forcé à envoyer le premier.

Céline C. était employée dans l’informatique, ou elle occupait de hautes responsabilités. Lui occupait un poste de ressources humaines dans un établissement social de protection de l’enfance après avoir été DRH dans un groupe d’aéronautique.

19. Mardi 5 février : Caroline Noureux, 30 ans / Eu (Seine Maritime)

Cédric Patte (33 ans) a abattu son ex-compagne avec un fusil de chasse. Le couple était en instance de divorce, il est venu l’abattre au domicile de son nouveau compagnon, Christophe Granger, qu’il a aussi tué.

La police a été prévenue par un voisin qui a entendu les détonations et aperçu les corps des victimes. Le meurtrier a lui aussi appelé les forces de l’ordre pour se constituer prisonnier. Cédric a été mis en examen.

Caroline Noureux était infirmière coordinatrice dans la résidence des Trois-Rives à Gamaches. Elle avait un fils de 6 ans avec son meurtrier. Christophe Granger travaillait à la centrale nucléaire de Penly : il vivait avec Caroline depuis quelques semaines.

Après la séparation avec Caroline Noureux, Cédric Patte avait multiplié les publications sur Facebook, comme le 1er février, à 22 h 39 : De nos jours les filles ne pleurent pas après la rupture. Elles se comportent comme des caissières dans une banque : «Le suivant s’il vous plaît !»

caroline noureux

Caroline Noureux, Christophe Granger (en haut) et Cédric Patte (en bas à droite) / Photo : Courrier Picard

20. Mercredi 6 février : une femme de 29 ans / Landisacq (Orne)

Son conjoint de 34 ans l’a battue à mort dans la nuit, puis a appelé les pompiers au petit matin, qui ont ensuite contacté la gendarmerie.

Il l’a frappée une première fois dans la soirée. Puis est venu s’acharner sur elle dans sa chambre, après qu’elle soit partie se coucher. Il l’aurait découverte morte le matin.

L’homme a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention provisoire.

La victime était mère de 5 enfants.

21. Mardi 12 février : une femme de 75 ans / Albertville

Un homme de 65 ans aurait tué sa femme avant de se suicider. Le parquet a refusé de communiquer sur les circonstances du meurtre.

22. Jeudi 14 février : Josette, 66 ans / Juré (Loire)

Marcel Doron (70 ans) a tiré sur sa femme d’un coup de fusil depuis la fenêtre de leur domicile. Touchée à l’abdomen, elle a succombé à ses blessures. Elle venait de lui annoncer quelques jours plus tôt qu’elle le quittait. Rendez-vous avait été pris avec un agent immobilier pour la mise en vente de leur maison.

Interpellé et placé en garde à vue, l’homme s’est ensuite suicidé durant la nuit de sa garde à vue, à l’aide d’une couverture. Il n’avait pas voulu expliquer son geste, bien que reconnaissant les faits.

23. Jeudi 14 février : Gaëlle Vahoury, 22 ans / Glisy (Somme)

Son ex-compagnon, 22 ans, l’a poignardée d’une dizaine de coups de couteau, étranglée avec un câble et étouffée. La jeune femme était enceinte de 6 mois. Le meurtrier s’est ensuite suicidé en se jetant sous un train.

Elle avait porté plainte contre lui en juin 2018 à Reims : lui était toujours recherché pour passer en jugement.

Originaire de la Côte-d’Ivoire, Gaëlle Vahoury était arrivée en France en 2010 pour rejoindre sa mère qui vivait à Paris. Elle s’est ensuite installée à Amiens. Huit jours avant son meurtre, elle était hébergée au Glisy Hôtel et suivie par l’association Agena, qui s’occupe des femmes en détresse.

gaelle

24. Vendredi 15 février : une femme de 89 ans / Artonne (Puy-de-Dôme)

Son mari, âgé de 93 ans, l’aurait abattue par arme à feu. Les secours sont arrivés vers 19 heures. L’homme a été placé en garde à vue mais son audition a été rendue difficile par « son état de santé fragile ».

25. Lundi 18 février : une femme de 45 ans / Louverné (Mayenne)

Son ex-compagnon, fonctionnaire de police de 50 ans, l’a abattu avec son arme de service, avant de se suicider, toujours avec son arme.

Le couple était séparé depuis 1 an et la victime « n’a jamais habité avec lui », explique une proche à Ouest France. Elle était mère de 3 enfants.

26. Lundi 18 février : Nicole Albini, 85 ans / Saint-André-les-Vergers (Aube)

La découverte du corps de Nicole Albini et de son mari René Albini (86 ans) a été faite le 18 février mais la mort remonterait à plusieurs semaines.

L’autopsie a précisé que René a porté un coup mortel à la tête à Nicole. Lui serait mort d’une crise cardiaque : il portait un pacemaker. Mais des analyses toxicologiques devaient compléter l’autopsie.

Le couple vivait dans le quartier depuis les années 70 mais ils étaient très renfermés sur eux-mêmes, sans réel contact avec leurs voisins.

27. Mercredi 20 février : Hilal K., 30 ans / Vaulx-en-Velin (Rhône)

Son ex-compagnon (27 ans) l’a poignardée avant de se suicider en se jetant du 9e étage. Elle n’a pas survécu à ses blessures.

L’homme était marié et père de 3 enfants, mais il était en couple avec Hilal K. depuis plusieurs années. Elle tentait de mettre fin à la relation et aurait déposé plainte contre lui, car il la harcelait.

Hilal avait un fils de 9 ans : il a été témoin du meurtre de sa mère.

28. Mardi 12 février : Maureen, 29 ans / Houaïlou (Nouvelle Calédonie)

Son ex-compagnon l’a battue à mort avant de prendre la fuite : il sera interpellé trois semaines plus tard. Il avait déjà été condamné pour des faits de violences conjugales en 2017.

L’homme a été mis en examen pour « meurtre par concubin ou conjoint ». Il a présenté le meurtre comme un accident, mais son témoignage ne colle pas avec les éléments retrouvés par les enquêteurs.

200 personnes ont participé à une marche blanche en la mémoire de Maureen et contre les violences conjugales. La famille de la victime a dénoncé le laxisme de la justice : « Je l’ai plusieurs fois mise en garde, je lui ai dit qu’elle devait le quitter. Mais il la menaçait de s’en prendre à ses proches. J’ai même appelé les gendarmes une fois, ils ne sont jamais arrivés », explique la soeur de la victime.

29. Mercredi 20 février : une femme (nom et âge inconnu) / Papeete (Tahiti)

Un homme a violemment frappé sa femme. Après plusieurs jours dans le coma, elle est décédée.

Il a été mis en examen pour violences volontaires et écroué.

30. Dimanche 3 mars : Julie Douib (35 ans) / L’île Rousse (Corse)

Bruno Garcia Cruciani, 42 ans, a tué son ex-femme de deux tirs d’arme à feu à son domicile. Elle a été gravement touchée au ventre et n’a pas survécu à ses blessures.

Une habitante de l’immeuble a entendu un coup de feu et a ensuite croisé Bruno Garcia avec une arme dans les couloirs. Elle a prévenu les forces de l’ordre. L’homme a été arrêté devant la résidence.

« Julie nous avait dit "Il va finir par me tuer". Il était toujours là à la menacer. Plusieurs fois elle nous a dit avoir été à la gendarmerie pour déposer plainte. C'est terrible ce qui vient de se passer. C'était une gentille fille. Que vont devenir ses enfants ? », expliquaient ses voisins et amis.

Bruno Garcia Cruciani a été mis en examen pour assassinat le 5 mars. Son acte serait prémédité.

Julie Douib, originaire de Seine-et-Marne, était une créatrice de mode. Elle avait créé sa marque « Créachic Bijoux ». Elle était connue et très appréciée des habitants de l’Île Rousse. Elle avait deux enfants de 8 et 10 ans, qui avaient été confiés au père, dans l’attente d’une enquête sociale. Julie Douib avait déposé 5 plaintes sur plusieurs années à l’encontre de son assassin. Aucune mesure n’avait été prise pour la protéger.

julie douib

Capture d’écran du site Cosmopolitan

31. Jeudi 14 mars : une femme d’une cinquantaine d’années / Causses-et-Veyran (Hérault)

Son mari de 70 ans l’a tuée d’une balle dans la nuque. C’est un promeneur qui a retrouvé le couple inanimé dans une voiture vers 17 heures : l’homme avait tenté de se suicider sans y parvenir.

La victime voulait quitter son mari. Elle était mère de trois enfants et était aide à domicile.

32. Jeudi 21 mars : Georgette Lemasson, 84 ans / Grand-Champ (Morbihan)

Pierre Soufflet, 74 ans, a étranglé sa femme dans leur maison. Il s’est ensuite suicidé en se jetant d’un pont, à Auray. C’est seulement après la découverte de ce dernier que le corps de Georgette a été découvert à leur domicile.

Aucun élément n’a filtré sur les circonstances de ce meurtre.

Georgette Lemasson était mère de deux enfants et avait quatre petits-enfants.

33. Mercredi 20 mars : une femme / Amboise (Indre-et-Loire)

Une femme a été retrouvée calcinée à l’arrière d’une voiture au bord de la route. Le corps de son compagnon a été retrouvé en partie calciné à l’extérieur du véhicule.

Au départ, les enquêteurs pensaient à un crime crapuleux, avant de se tourner vers le féminicide. Pas plus d’éléments n’ont été donnés sur les circonstances du meurtre.

34. Vendredi 22 mars : Dolores Dulac, 40 ans / Villefontaine (Isère)

Jean-Bernard Pons (51 ans), son ex-conjoint, l’a étranglée chez elle avant de se barricader dans le logement en ouvrant le gaz. Une des filles de la victime a prévenu les secours, n’arrivant pas à rentrer chez sa mère. À leur arrivé, elle n’a pas pu être réanimée : le tueur, lui, a tenté de se suicider par pendaison.

Il a été mis en examen pour meurtre sur ex-conjointe et incarcéré.

Ils étaient séparés depuis 3 ans. Dolores Dulac était mère de 4 enfants.

35. Vendredi 22 mars : une femme / Challans (Vendée)

Un homme de 43 ans a battu sa conjointe jusqu’à la tuer.

Il a lui même prévenu les secours, faisant croire qu’il l’avait retrouvé inanimée. Il reconnaît ensuite l’avoir « tabassé » mais nie le meurtre et la préméditation, mettant ses actes sur le dos de l’alcool.

Une information judiciaire pour « meurtre sur conjoint » a été ouverte.

36. Week-end du 23 mars : Fabienne, 51 ans / Port-Vendres (Pyrénées Orientales)

Fabienne est décédée à l’hôpital où elle était depuis une semaine. Les secours l’avaient retrouvé inconsciente, chez elle, avec de multiples blessures et fractures.

Elle aurait été violemment battue par son compagnon, Daniel. Il a été interpellé et écroué. L’homme dit avoir découvert le corps et explique qu’il dormait et qu’elle aurait fait une très mauvaise chute, précisant qu’elle avait des problèmes pour se déplacer.

D'après des voisins, le couple se disputait régulièrement.

37. Vendredi 29 mars : une femme d’une cinquantaine d’années / Nîmes (Gard)

Un homme est suspecté d’avoir poignardé une femme, près du cou, aux alentours de 6 heures du matin, dans un appartement. Ce dernier fréquentait sa victime depuis peu.

Il a été placé en garde à vue.

38. Dimanche 31 mars : une femme d’une quarantaine d’années (nom inconnu) / Joué-les-Tours (Indre-et-Loire)

Un homme d’une quarantaine d’années a égorgé son ex-compagne à son domicile avant de se suicider chez lui à l’aide de médicaments et après avoir ouvert le gaz, dans la nuit de samedi à dimanche.

C’est le père de la victime qui a découvert le corps, s’inquiétant de ne plus avoir de nouvelles de sa fille, qui vient normalement manger tous les dimanches en famille. Elle était enseignante à l’école de Joué-les-Tours. Elles et son ex-compagnon étaient séparés depuis plusieurs mois, voire un an selon le procureur.

39. Dimanche 31 mars : une femme (âge et nom inconnus) / Vallères

Vers 15h30, une femme, accompagnée de trois amies, se rend à la guinguette de Vallères. L’ex compagnon de celle-ci, retraité, est dans le restaurant. Il la poursuit sur le parking où elle s’était enfuie, craignant qu’il ne s’en prenne à son véhicule. Le retraité la tue de plusieurs coups de couteau. Les sapeurs-pompiers ne pourront rien faire pour la sauver.

L’homme s’est enfui. Lundi dans l’après-midi, il était toujours recherché par les forces de l’ordre.

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