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Le toit du Stade de Genève se transforme en centrale solaire participative

Dès ce mercredi, il est possible d’acheter une part de la future centrale photovoltaïque du Stade de Genève, au prix de 330 francs. L’énergie solaire produite sera ensuite déduite de la facture du client durant vingt ans

Cet été, quelque 5000 m2 de panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit du Stade de Genève. — © SIG
Cet été, quelque 5000 m2 de panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit du Stade de Genève. — © SIG

Cet été, quelque 5000 m² de panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit du Stade de Genève. Lancé par les Services industriels de Genève (SIG), ce projet permettra de produire plus d’un million de kilowattheures, soit la consommation annuelle de 367 ménages genevois.

Le stade utilisera 30% de l’électricité produite pour couvrir une partie de ses besoins. Le reste sera commercialisé auprès des citoyens désireux de réduire leur impact environnemental. «Cette offre s’adresse en particulier aux locataires, majoritaires dans le canton, qui n’ont pas la possibilité de mettre des panneaux solaires sur leur toit», explique Christian Brunier, directeur général des SIG.

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«Je pense qu’il s’agit d’un investissement rentable»

Pour ce faire, chaque habitant peut demander à souscrire à une ou plusieurs parts via la page www.sig-monm2solaire.ch. Au total, 5400 parts sont mises en vente. Chacune d’elles coûte 330 francs et permet d’acquérir 100 kilowattheures d’électricité par an, ce qui représente en moyenne ce que consomme un citoyen se déplaçant tous les jours à vélo électrique, détaille Christian Brunier. Cette énergie sera ensuite déduite de la consommation facturée au client, dès le mois de septembre prochain et ce, durant vingt ans.

«A titre personnel, je pense qu’il s’agit d’un investissement rentable. Bien que le prix des panneaux solaires diminue chaque année, l’énergie va devenir plus rare, donc plus chère, avec la fermeture des centrales nucléaires en Suisse, assure-t-il. Avec ce projet, nous espérons accroître l’utilisation du solaire dans le canton.»

Deuxième centrale genevoise

Il s’agit de la deuxième centrale solaire participative construite par les SIG. La première, également située à Lancy, avait été mise en service l’année dernière sur le toit de la salle omnisport, dans le cadre de l’opération «Mon m2 solaire». En dix jours, les 750 parts disponibles avaient été vendues au prix de 350 francs. «Nous avions été surpris que la demande soit plus forte que l’offre, exprime Frédéric Renevey, maire de la commune. Cette fois-ci, nous espérons satisfaire un maximum de citoyens.» Christian Brunier ajoute que la différence de prix entre les parts des deux projets est due aux coûts de construction des centrales. «Comme le toit du stade est six fois plus grand que celui de la salle omnisport, nous avons pu mutualiser les coûts.»

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Jean-Marc Guinchard, président de la fondation du Stade de Genève, assure que ce projet va favoriser la réputation de l’établissement. «Le stade a été construit en 2003, à une époque où les normes écologiques étaient peu prises en compte. Il est temps d’y remédier.» Le canton, qui bénéficie d’une électricité 100% renouvelable depuis deux ans, s’est fixé comme objectif de multiplier par trois sa production d’énergie solaire d’ici à 2025. En Suisse romande, d’autres centrales solaires participatives ont également vu le jour, notamment à la Vaudoise aréna de Malley et au Y-Parc d’Yverdon-les-Bains.