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Maroc : les peines confirmées en appel pour tous les militants du Hirak

Cinquante-trois membres du mouvement de protestation du Rif avaient été condamnés à des peines allant jusqu’à vingt ans de prison le 27 juin.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 avril 2019 à 01h28, modifié le 06 avril 2019 à 07h48

Temps de Lecture 1 min.

Pendant les délibérations, plusieurs dizaines de personnes – des familles, des militants du Hirak ou des droits humains – avaient manifesté devant le tribunal, à Casablanca.

Nasser Zefzafi et ses compagnons du mouvement de protestation du Hirak (« la mouvance »), qui a agité le nord du Maroc en 2016-2017, ont vu leurs peines confirmées vendredi 5 avril par la cour d’appel de Casablanca. Les quarante-deux militants du Hirak étaient jugés en appel depuis novembre après avoir été condamnés en juin 2018.

Le jugement, qui confirme des peines allant jusqu’à vingt ans de prison, a été accueilli par des cris de colère et de déception par les familles des militants, réunies dans la salle d’audience après cinq heures de délibéré et quatre mois de procès. « Vive le peuple ! », « Etat corrompu ! », « vive le Rif ! », a crié la foule à la sortie de la salle, tandis que des proches des prévenus s’effondraient en pleurs.

Les accusés déplorent un « procès politique »

Jugé pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat », Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, devra donc purger une peine de vingt ans de prison ferme, comme trois autres militants du noyau dur de la protestation. Les autres peines confirmées en appel vont de un an à quinze ans de réclusion.

Nasser Zefzafi s’était imposé comme le visage de la protestation avec ses discours véhéments contre l’Etat « corrompu » ou « l’arbitraire » du pouvoir. Il a boycotté son procès en appel, comme 37 autres prévenus en détention, en dénonçant un procès « politique ».

Le substitut du procureur avait demandé d’alourdir en appel toutes les peines qui ne correspondaient pas au maximum prévu par le code pénal. Comme en première instance, les avocats de la défense ont refusé de plaider en demandant un procès « équitable ». En réponse aux critiques, les autorités ont assuré que le processus judiciaire était en tout point conforme aux normes internationales, en soulignant que la justice était indépendante.

La protestation populaire du Hirak a été déclenchée par la mort, en octobre 2016, d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise, de l’espadon dont la pêche est interdite.

Le Monde avec AFP

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