LGBTQ - Le gouvernement populiste italien a rétabli jeudi 5 avril les termes de “père” et “mère” sur les formulaires pour les cartes d’identité, provoquant de vives réactions des associations LGBTQ.
“On retrouve un peu de bon sens”, a salué Matteo Salvini, vice-Premier ministre et patron de la Ligue (extrême droite), pourfendeur à chacun de ses meetings des mentions “parent 1″ et “parent 2” introduites en 2015 par le gouvernement de Matteo Renzi (centre gauche).
Signé en janvier par Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur, le décret est entré en vigueur jeudi 5 avril après sa publication au Journal officiel.
Le garant de la protection des données privées et l’association des maires italiens avaient pourtant rendu un avis négatif ces derniers mois.
Les associations LGBTQ montent au créneau
Les associations de défense des homosexuels, mais aussi des figures du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), l’allié gouvernemental de Matteo Salvini, sont rapidement montées au créneau pour dénoncer la mesure.
“Un décret injuste qui a pour seul objectif de discriminer les enfants déjà reconnus par les tribunaux comme fils de couples lesbiens ou gays”, a fustigé Fabrizio Marrazzo, porte-parole du Gay Center.
Des associations et le syndicat CGIL ont déjà annoncé des recours devant les tribunaux administratifs, et la région du Piémont (nord-est) a proposé d’aider les familles concernées à le faire.
La loi italienne ne permet pas explicitement qu’un enfant ait deux pères ou deux mères mais, au cas par cas, des couples ont obtenu gain de cause, via la retranscription en Italie d’une filiation établie à l’étranger ou via une adoption par le parent non-biologique validée par la justice au nom de l’intérêt de l’enfant.
Désormais, ces enfants pourraient dans l’absolu se voir refuser l’établissement d’une carte d’identité, dans la mesure où les deux parents inscrits sur l’acte de naissance doivent signer la demande mais qu’un seul aura une case pour le faire.
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