Environnement : le Tarn bannit les perturbateurs endocriniens

C’est le premier département de France à signer la charte d’engagement contre ces molécules néfastes pour la santé. Dans les collèges gérés par le conseil départemental, des actions pour développer le bio vont être menées.

 Christophe Ramond, président du conseil départemental (à gauche), souhaite notamment privilégier les produits bio dans les cantines des collèges.
Christophe Ramond, président du conseil départemental (à gauche), souhaite notamment privilégier les produits bio dans les cantines des collèges. CD81

    Le département du Tarn fait la chasse aux perturbateurs endocriniens. C'est en tout cas l'objectif à long terme du conseil départemental qui a signé récemment la charte d'engagement « Villes & Territoires sans perturbateurs endocriniens », élaborée par l'association Réseau Environnement Santé. Le Tarn est le premier département en France à s'engager dans cette démarche de lutte contre ces molécules présentes dans les produits sanitaires, d'entretien ou même alimentaires, qui peuvent causer des anomalies physiologiques.

    S'interroger sur son mode de vie

    « Les études montrent que l'espérance de vie stagne en France, il faut donc s'interroger sur nos modes de vie afin de réduire l'usage des produits qui en contiennent, explique Christophe Ramond, le président du conseil départemental du Tarn. Les collectivités locales ont leur rôle à jouer en changeant les comportements des citoyens et en favorisant l'information sur cette thématique ».

    En juin, le Département va présenter un plan d'actions, notamment dans les collèges, en accentuant la part des produits biologiques dans les cantines et en privilégiant du matériel de cuisine sans perturbateurs endocriniens. Sur le plus long terme, une clause « sans perturbateur » pourrait voir le jour dans les marchés publics afin d'inciter les industriels à abandonner ces molécules invisibles mais bien néfastes.