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«Si j’aurais su», «comme même»... Ces erreurs qu’on ne supporte plus

«Je vais chez le médecin» ou «Je vais au médecin»? Disney-Pixar

Personne n’est infaillible. Les subtilités de la langue française nous font tous tomber dans ses petits pièges. Le Figaro vous propose un tour d’horizon de ces fautes de français à éradiquer de toute urgence.

«Ce n’est pas grave», dites-vous. «Ça arrive à tout le monde de faire des fautes!» Il est vrai que les subtilités de la langue française nous font tomber dans ses petits pièges. Personne n’est infaillible. Mais il y a des fautes d’orthographe qui, franchement, irritent l’œil. Qui font grincer nos oreilles et tordre notre bouche. Les faites-vous? Le Figaro vous propose un tour d’horizon de ces erreurs de français à éradiquer de toute urgence.

● «Si j’aurais su»

«Si j’aurais su, j’aurais pas venu», se plaint Gibus dans La Guerre des boutons. La célébrité de cette phrase ne la rend pas pour autant grammaticalement correcte. C’est même tout le contraire! Rappelons la règle: lorsqu’on emploie la conjonction «si», qui traduit de fait une condition, il est inutile d’y ajouter un verbe conjugué au conditionnel. Ainsi, il faut écrire: «Si j’avais su, je ne serais pas venu.»

● «Comme même»

La formule a remplacé, à tort, la locution «quand même»: «Je n’aime pas cet écrivain mais j’ai comme même lu son dernier livre». Étrange mutation n’est-ce pas? En tout cas, son emploi ici est inexact. Comme nous l’explique l’Académie française dans sa rubrique Dire/ Ne pas dire, la locution conjonctive peut se rencontrer dans cet unique cas: «lorsqu’il s’agit de la succession de la conjonction de subordination comme et de l’adverbe même». Exemple: «Comme même sa famille ne pouvait pas venir, il a annulé la cérémonie». Mais hormis ce cas, c’est «quand même qui s’impose». Ainsi faut-il écrire «Je n’aime pas cet écrivain mais j’ai quand même lu son dernier livre».

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● «Je vais au docteur»

La phrase correcte est: «Je vais chez le médecin». La règle est la suivante: la préposition «à» est employée lorsque le complément est un nom de lieu inanimé, désignant un endroit. Par exemple: «Je vais au marché» ou «Je vais à la boulangerie». Ainsi faut-il avoir recours à la préposition «chez» lorsque le complément désigne une ou plusieurs personnes: «Je vais chez le boucher» ou «Je vais chez le coiffeur».

● «Monter sur Paris»

«Ah, je suis content! Je suis sur Bordeaux ce week-end!». Cette phrase est incorrecte. Comme le rappelle l’Académie française, la préposition «sur» sert à «exprimer une idée de position, de supériorité ou de direction». Ainsi, elle ne peut pas remplacer les prépositions «à» et «en» pour introduire un complément de lieu tel qu’un nom de ville ou de région. Lorsque vous dites «Je monte sur Bordeaux» vous affirmez vouloir monter «au-dessus» de la ville en question. Ainsi faut-il dire: «Je suis à Bordeaux, ce week-end».

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● «À cause que»

La locution conjonctive, bien que malsonnante aujourd’hui, a appartenu à la langue classique. «On la lit, entre autres, chez Pascal», rappelle l’Académie française. «Elle fut encore défendue par les grands lexicographes Bescherelle et Littré qui estimaient qu’elle devait être conservée car elle avait pour elle l’appui de bons auteurs, comme Baudelaire ou Sand, mais elle était déjà considérée comme vieillie par la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie française.» Désormais, «à cause que» est utilisée par les auteurs «par affection de trivialité». Ainsi faut-il préférer la formule «parce que». Exemple: «Je n’irai parce que c’est trop loin» et non «Je n’irai pas à cause que c’est trop loin».

● L’ajout de lettres et apostrophes

Ce sont de toutes petites erreurs. Des ajouts discrets mais ô combien agaçants! Une faute récurrente est l’orthographe «d’avantage». Même si, selon Le Trésor de la langue française, cette graphie peut se trouver en ancien français, il faut aujourd’hui écrire «davantage». De même, l’adverbe «parmi» ne prend pas de «s». En effet, l’étymologie de ce mot révèle qu’il est le résultat de l’association de «par» et «mi» («milieu»). En revanche, «hormis» prend un «s» car ici, le «mis» est le participe passé du verbe «mettre hors» au sens d’«exclure».

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390 commentaires
  • Anaïs Isabelle Munier

    le

    Merci pour ces quelques précisions sur notre belle langue française.
    À quand un article du Figaro sur l'emploi de la ponctuation à l'écrit ? Un petit rappel ne serait pas de trop pour l'auteur de cet article.
    Oui, ça arrive à tout le monde de faire des fautes ! :)

  • Edouard009

    le

    Et que dire du "Monsieur bonjour !" ou "Madame bonjour !" faussement enjoué des commerçants, qui a remplacé le (trop bourgeois ?) "Bonjour Monsieur", "Bonjour Madame"...