Violences conjugales : elle dépose 5 plaintes avant d'être « entendue »

Virginie accuse son ex-compagnon de violences conjugales. Dans « Sept à huit », elle décrit un long parcours avant que ses plaintes ne soient prises en compte.

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Virginie affirme que la première plainte contre son ancien compagnon a conduit à un rappel à la loi.

Virginie affirme que la première plainte contre son ancien compagnon a conduit à un rappel à la loi.

© Phanie

Temps de lecture : 2 min

Elle a dû utiliser les réseaux sociaux pour que son ancien compagnon soit mis en examen. Virginie dit avoir été victime de violences conjugales de la part de son ancien compagnon, père de ses deux enfants, et a lancé un appel à l'aide sur les réseaux sociaux au mois de février, après avoir porté plainte à cinq reprises. Interrogée dans l'émission de TF1 Sept à huit, elle explique que les violences auraient commencé par être verbales, lorsqu'elle s'est installée avec son compagnon : « Lui avait le droit de faire ce qu'il voulait, mais moi il fallait que je fasse ce que lui voulait sinon ça lui déplaisait, il s'énervait, moi je ripostais aussi et après ça pouvait dégénérer, mais au début c'était beaucoup verbalement. »

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Virginie évoque ensuite des périodes de jalousie, des « petites claques sur la tête, des choses qui ne faisaient pas mal, mais qui [l]'énervaient », jusqu'au moment où son compagnon lui aurait envoyé un téléphone dans le visage. « Il s'est énervé, il s'est penché, m'a regardée et a jeté le téléphone en me visant », raconte-t-elle dans l'émission, expliquant avoir eu « une marque qui est restée plus d'une année et une énorme bosse qui avait gonflé ». Craignant que pire puisse se produire, Virginie décide de porter plainte contre son compagnon, mais évoque une démarche compliquée, qui conduit à un rappel à la loi. Pour elle, son compagnon « était satisfait, car il pouvait se permettre ce qu'il voulait, car il ne risquait rien ».

« Les gens entendaient, mais personne n'est intervenu »

La jeune femme porte plainte à deux autres reprises au début de l'année 2018, car son ancien compagnon l'aurait menacée avec un couteau. Elle fait ensuite une demande de protection à l'été 2018, mais la mesure ne lui est pas accordée, car son ex-conjoint aurait « nié les faits donc, le doute aidant, ça a été refusé ». Virginie n'aurait pas réussi à fournir des preuves : « Des témoignages, j'en ai eu de ma famille, une voisine et apparemment, tout ce qui est témoignage de personnes proches ou amis est automatiquement remis en cause », explique-t-elle dans Sept à huit. Elle évoque « une violence qui se répétait beaucoup plus, c'était quasi quotidien », et ajoute que « les gens entendaient, mais personne n'est intervenu, sauf la voisine une fois ».

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Le 15 février 2019, Virginie dépose une nouvelle plainte et ouvre dans le même temps un compte sur Twitter, où elle poste des photos de son visage tuméfié. Invitée dans une émission de RMC pour livrer son témoignage, elle explique avoir reçu peu de temps après « un appel du commissariat d'Aix pour [lui] dire qu'il avait été mis en garde à vue ». Son ancien compagnon est depuis « sous contrôle judiciaire, il a interdiction d'entrer en contact » avec elle et ses enfants. Une audience aura lieu en mai. « Il a fallu que je m'expose, mais je ne regrette pas de l'avoir fait, car ça commence à avancer », explique Virginie, concluant que « c'est regrettable de devoir en arriver là pour être entendue ». Cent neuf femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2017.

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Commentaires (14)

  • Christine Robert

    Les services de police, débordés, n'ayant pas toujours les effectifs pour prendre la plainte et enquêter.
    Article partiel et partial dans sa façon de présenter les choses ; évidemment un seul évènement est relaté. On sent une grande colère chez certains commentateurs. Mieux vaudrait analyser le sujet sur le fond.

  • xavi roc

    Une seule version est donnee. Celle de la femme... Etrange...

  • xavi roc

    Mon experience a ete diametralement opposee.
    Accuse faussement et sans AUCUNE preuve, tout le systeme a soutenu mon ex epouse, hysterique.
    Les avocats m ont dit que c etait tres courant.
    Donc ce temoignage de l article n est PAS RePRESENTATIF.
    Parlez des hommes accuses faussement. Le Point n en parle jamais. Pourquoi ?