Les pelotons de gendarmerie de haute montagne s’assureront du respect de l’interdiction formelle de camper sur le site classé du Mont-Blanc, hormis les 40 places du camp de base. Les sanctions pénales prévues par le code de l’environnement sont particulièrement lourdes: 2 ans de prison et 300 000 euros d’amende. Pour détecter les guides non qualifiés, les encadrants devront justifier être en possession d’une carte professionnelle et de qualification haute montagne.
Pour quelque peu adoucir cet arsenal répressif et «pour que le Mont-Blanc demeure une affaire d’alpinistes», les autorités ont annoncé une sécurisation du Couloir du Goûter et de l’ascension de l’aiguille du Goûter. Un balisage luminescent sera mis en place, différent pour l’itinéraire de montée et celui de descente. Un doublement de câbles sur certains itinéraires est prévu et les ancrages de celui du couloir du Goûter seront renforcés.
En septembre dernier, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait déjà évoqué cette idée de «permis de grimper» à la condition que les candidats «puissent justifier d’une réservation dans l’un des trois refuges situés sur l’itinéraire». L’élu avait même arrêté un quota de 214 alpinistes autorisés à gravir le géant alpin chaque jour en été. Le principe de cette réglementation avait été entériné par le préfet, des élus, les clubs alpins et les compagnies de guides. Elle est aujourd’hui renforcée.