L'agence a récemment lancé le projet "Refugio" : il s’agit d’une gamme d’objets destinés à accueillir des insectes, leur proposant un toit ainsi que de quoi se nourrir et s’abreuver. Le but est de renouer le lien entre la ville et la nature.
Je pense qu'il faut reconsidérer le rôle que peuvent jouer les villes dans la préservation de la biodiversité. Gabriel Calvillo, designer industriel du projet "Refugio" (des propos rapportés par Fast Company)
Le projet concerne plus spécifiquement les abeilles dites "solitaires", menacées de disparition. En effet, contrairement à ce que l’on a l’habitude de penser, toutes les abeilles ne vivent pas en colonies : une grande partie d’entre elles est en réalité isolée. Gabriel Calvillo explique que "normalement, lorsque nous pensons aux abeilles, nous imaginons l'espèce la plus commune, l'abeille européenne (Apis mellifera), mais en réalité, environ 90 % des espèces d'abeilles (il existe près de 25 000 espèces dans le monde) sont considérées comme des abeilles solitaires".
Certaines de ces "maisons" se présentent comme un empilement de niches en bois, d’autres présentent une colonne en céramique dans laquelle l’eau s’accumule, reliée à une coupelle dans laquelle les insectes peuvent boire. Ces niches sont accompagnées de mode d'emploi expliquant comment les installer et quelles espèces de plantes florales planter à proximité.
Il est également précisé sur le site de l'agence que le choix des matériaux destinés à la conception de ces habitats a été déterminé par les recherches qui ont été menées sur les abeilles. "Dans le cas de l'abri, différents modules pourraient être utilisés par différentes espèces d'abeilles. Certaines espèces préfèrent les bois tendres tandis que d'autres cherchent un refuge dans le sol ou dans les rochers", explique Gabriel Calvillo. Ainsi, afin d'imiter ce que ces abeilles peuvent trouver dans la nature, ces niches sont composées de bois de pin sans finition et de céramique sans émail.
Le projet a été subventionné par le FONCA - l'organisme gouvernemental mexicain pour la culture. Gabriel Calvillo espère pouvoir bientôt lancer leur commercialisation.
