“Les États-Unis imposent à la faculté de médecine de l’université Texas Tech de ne plus prendre en compte la race dans la sélection des étudiants”, annonce The Wall Street Journal. Le ministère de l’Éducation du gouvernement Trump, notoirement hostile à la discrimination positive, a passé un accord avec cette faculté, sous le coup d’une enquête fédérale pour une éventuelle violation des droits civiques depuis 2005. Pour assurer la diversité de son corps étudiant, l’institution devra désormais utiliser désormais des critères dits “neutres quant à la race”, par exemple en privilégiant des candidats issus de zones géographiques défavorisées, les candidats bilingues ou bien ceux dont les parents n’ont pas fréquenté l’université.
C’est la première fois que le gouvernement Trump demande à une faculté de revoir sa politique de discrimination positive. De quoi envoyer un message aux autres institutions d’enseignement supérieur à travers le pays, note le Wall Street Journal : si elles continuent de pratiquer la discrimination positive, elles se retrouveront dans le collimateur des autorités fédérales. Les universités Yale et Harvard sont déjà visées par des enquêtes du gouvernement fédéral au sujet de leur politique de discrimination positive et de son impact sur les candidats d’origine asiatique.
La Cour suprême américaine a jugé à plusieurs reprises que les universités pouvaient pratiquer la discrimination positive, y compris en prenant en compte les catégories raciales. Toutefois, certains de ses arrêts sont ambivalents. Le ministère de l’Éducation s’appuie ainsi sur une décision de 2003 qui, à ses yeux, impose aux universités de s’assurer chaque année que les critères raciaux sont bel et bien nécessaires pour garantir la diversité du corps étudiant. La faculté de médecine de Texas Tech se voit reprocher de ne pas avoir effectué ces évaluations annuelles.
C’est la bible des milieux d’affaires. Mais à manier avec précaution : d’un côté, des enquêtes et reportages de grande qualité, avec un souci de neutralité. De l’autre, des pages éditoriales très partisanes. Les chroniqueurs et le comité éditorial défendent, souvent avec virulence, les points de vue conservateurs, même si le titre a toujours maintenu une certaine distance vis-à-vis de Donald Trump.
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