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Les élèves français, (presque) toujours aussi mauvais en langues étrangères

Selon des chiffres inédits, 75 % des collégiens de fin de troisième sont incapables de s’exprimer correctement en anglais, malgré des progrès à l’écrit. Un plan ministériel sera présenté le 18 avril.

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Publié le 11 avril 2019 à 05h12, modifié le 11 avril 2019 à 15h36

Temps de Lecture 4 min.

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A la fin de l’année de 3e, 43 % des élèves ont toujours des difficultés de compréhension de l’anglais.

Les Français ont-ils un problème « congénital » avec les langues étrangères ? C’est en tout cas la réputation qu’on leur prête, admet le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) en ouverture d’une synthèse publiée jeudi 11 avril sur l’enseignement des langues vivantes, basée sur quatre rapports inédits. Cette étude d’ampleur, fondée en grande partie sur des données du ministère de l’éducation nationale, brosse cependant un tableau plus nuancé. « Dans le détail par compétences, on voit apparaître des forces et des améliorations, accompagnées de réelles faiblesses », résume Nathalie Mons, présidente du Cnesco.

Ainsi, la part des élèves en difficulté pour comprendre un texte écrit en langue étrangère, censé être adapté aux exigences scolaires de leur niveau, baisse de manière encourageante depuis le début des années 2000, à la fois à l’école primaire et au collège. Mais, à l’oral, le niveau des petits Français est plus préoccupant : 39 % des élèves de primaire rencontrent des difficultés pour comprendre un énoncé.

A la fin de l’année de 3e, 43 % des élèves ont toujours des difficultés de compréhension de l’anglais. En expression orale, les résultats sont encore plus alarmants : à la fin de la 3e, les trois quarts des élèves « ne sont pas capables de produire une langue globalement correcte » en anglais. Ils sont 73 % en espagnol et 63 % en allemand.

Ces résultats suffisent-ils à dire que les Français sont à la traîne en langues vivantes ? En réalité, peu de comparaisons internationales existent sur le sujet, souligne le Cnesco, à la différence des compétences en mathématiques ou en lecture, qui sont analysées régulièrement. Les derniers chiffres datent de l’étude SurveyLang commandée par la Commission européenne en 2011 : la France se situait alors à sa place historique de queue de peloton, avec le cortège habituel des « pays latins », tandis que la Suède et les Pays-Bas se disputaient la tête du classement.

Retard historique

La place peu enviée de la France dans les compétences en langues étrangères a des facteurs multiples, remarque le Cnesco. Le niveau des élèves est en effet mesuré au terme d’une histoire complexe, celle d’un système scolaire construit sur le rejet des langues régionales et la sacralisation du français comme langue de l’Etat-nation.

Ainsi, en France, l’enseignement des langues vivantes n’est réellement entré à l’école primaire qu’au début des années 2000, et l’anglais n’est pas obligatoire. A titre de comparaison, l’Europe du Nord a introduit les langues vivantes à l’école primaire dès les années 1960, et l’anglais est rapidement devenu obligatoire en Suède (1962), en Norvège (1969) ou au Danemark (1970).

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