Publicité

Laurent Berger étrille le livre des conseillers d’Emmanuel Macron: «Ça suffit!»

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, à l’Élysée. François BOUCHON / Le Figaro

LE SCAN POLITIQUE - Interrogé lundi matin sur France Inter sur l’ouvrage d’Israël Emelien et David Amiel, le secrétaire général de la CFDT s’est montré très agacé par leurs déclarations sur les syndicats.

Il a décidé de prendre sa revanche. Invité lundi matin de France Inter, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, est revenu sur un passage du livre Le progrès ne tombe pas du ciel. Le syndicaliste a notamment ciblé les propos tenus par Ismaël Emelien et David Amiel, ex-conseillers d’Emmanuel Macron à l’Élysée, qui critiquent vertement les corps intermédiaires qu’il représente en partie.

«La raison d’être des corps intermédiaires est remise en cause comme le furent dans d’autres domaines celle des porteurs d’eau au moment de l’invention de la plomberie, des taxis au moment de la création des applications comme Uber ou Chauffeurs privés, ou encore des hôtels avec l’application des plateformes de location entre particuliers», écrivent les deux hommes de l’ombre.

«C’est très mal reçu par les salariés»

Des propos qui ont fait vivement réagir le patron de la CFDT. «Je ne crois pas pouvoir être catégorisé de méprisant ou d’arrogant... pour ma part. Je crois qu’il y a beaucoup de mépris, beaucoup d’arrogance, beaucoup de méconnaissance dans ce qui a été écrit et dit depuis la sortie de ce livre», a démarré Laurent Berger. «Je ne sais pas d’où ces jeunes hommes parlent, qui ils représentent mais je sais une chose: ils n’ont pas dû voir des salariés depuis un petit moment ou des syndicalistes depuis un petit moment.»

Et Laurent Berger de souligner: «C’est très mal reçu par les salariés et les militants que je rencontre régulièrement (...). Ils le vivent extrêmement mal parce que ça leur donne l’impression qu’on leur donne des leçons, qu’on leur dit: “Vous êtes de l’ancien monde et voilà le nouveau monde”, dont on ne sait pas ce qu’il va être en termes de solidarité».

Ajoutant qu’il n’avait pas tendance à se mettre en colère, Laurent Berger a néanmoins estimé que ces déclarations allaient trop loin. «Je trouve que ça suffit!», a-t-il fait valoir, appelant les deux auteurs à parler de ce qu’ils connaissent. «S’ils veulent parler syndicalisme, qu’ils viennent, on est prêt à leur expliquer à quoi servent les syndicats tous les jours dans les entreprises, l’administration et même au-delà dans la société».

Intervenant lundi matin, au Grand Palais, dans le cadre de la restitution du grand débat, Édouard Philippe a pris soin de remercier les syndicats. Un mot qui sonne comme la volonté de l’exécutif de ne pas braquer les corps intermédiaires, en pleine négociation pour les retraites notamment.

» VOIR AUSSI - Etes vous séduit par le progressisme?

Etes vous séduit par le progressisme ? - Regarder sur Figaro Live

Laurent Berger étrille le livre des conseillers d’Emmanuel Macron: «Ça suffit!»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
169 commentaires
  • Yves Farge

    le

    Des plumitifs hors sol d'un mouvement hors sol.. Tournons la page, vite!

  • bastok64

    le

    Je suis pas un fan des syndicats, mais alors devant ces 2 minots à la (mauvaise) science infuse qui viennent faire les "cours magistraux" devant les medias, on croit cauchemarder ! Rien qu'à voir le look et "les tronches de ces 2 premiers de la classe" on comprend mieux et plus vite où on la France en est tombé....Comment Macron et tout son aréopage de conseillers sortis direct de l'ENA ou de X, Y, ou Z ont ainsi déconnecté le pouvoir des vraies "choses de la vie" et des soucis réels des français. Son gouvernement et son système sont devenus des OVNI. Et Laurent BERGER a 1000 fois raison autant de les remettre à leurs places que de tirer la sonnette d'alarme sur cette incompétence issue d'une idéologie bobo-gaucho- et exclusivement parisienne! Pauvre Jupiter que d'erreurs tragiques commises dans le choix de ses "conseillers". Triste preuve de son inexpérience politique.

  • Arlette Lamouette

    le

    @efbe: effectivement vous avez absolument raison. Sans compter que les auteurs du bouquin concerné ne sont peut-être pas les mieux placés pour parler de ce sujet. Mais ceci est une autre histoire.