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Energies renouvelables : chaque dollar investi serait « remboursé plus de 7 fois »

Publié le 09 avril 2019

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L’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA) déclare dans un nouveau rapport, « qu’accroître la part d’énergies renouvelables en les associant à l’électrification pourrait offrir les trois quarts de réduction en émissions requise […] pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux ». Pour l’IRENA, les énergies renouvelables sont toujours « la solution la plus efficace » , tant sur le plan économique qu’environnemental.
Energies renouvelables : chaque dollar investi serait « remboursé plus de 7 fois » - Batiweb

A l’occasion du Berlin Energy Transition Dialogue, l’Agence internationale pour les Energies Renouvelables a réitéré ses conclusions précédentes : « les énergies renouvelables représentent la solution la plus efficace et facilement accessible pour inverser la tendance à la hausse des émissions de CO2 », a déclaré Francesco La Camera, son président. Il estime en effet qu’une diminution de 75% des émissions requise pour le secteur de l’énergie pourrait être faite en associant les énergies renouvelables « à une électrification plus profonde ».

 

Electrifier plus

 

L’organisation intergouvernementale qui accompagne les pays dans leur transition vers les énergies renouvelables, recommande que « les politiques nationales se concentrent sur des stratégies à long terme visant la neutralité en carbone ». L’IRENA souligne aussi la « nécessité de développer et exploiter l’innovation systémique », grâce au numérique par exemple, ainsi que « le couplage des secteurs de consommation finale » (chauffage, froid, transports) vers une « électrification plus importante ». Les énergies renouvelables sont aussi le moyen d’accélérer l’accès « universel et abordable » à l’énergie.

 

Un choix économique

 

Pour le président de l’IRENA, « la transition vers les énergies renouvelables se justifie sur le plan économique ». Il évoque notamment les emplois créés dans ce secteur qui feraient « progresser l’emploi mondial de 0,2% ».

La feuille de route de l’organisation prévoit qu’en 2050, l’approvisionnement en énergie serait multiplié par 2, couvert à 86% par les énergies renouvelables, majoritairement en solaire photovoltaïque et éolien. L’accélération de la transition énergétique pourrait réduire de jusqu’à 160 billions de dollars cumulés sur les 30 prochaines années. L’économie mondiale réduirait les dépenses de santé, moins nombreuses, les subventions liées à l’énergie et les dégâts climatiques. « Chaque dollar dépensé pour la transition énergétique serait remboursé plus de sept fois. L’économie mondiale connaîtrait une croissance de 2,5% en 2050 », ajoute le rapport de l’IRENA.

« La transformation de l’énergie gagne en dynamisme, mais elle doit encore s’accélérer davantage », déplore Francesco La Camera. En effet, bien que les émissions doivent diminuer de 70% d’ici 2050, les émissions de CO2 liées à la production d’énergie n’ont cessé d’augmenter les cinq dernières années (+1% par an en moyenne). « L’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et l’examen des engagements nationaux dans le cadre de l’Accord de Paris sont les paliers pour rehausser le niveau d’ambition. Des actions urgentes sur le terrain à tous les niveaux, notamment le déblocage des investissements nécessaires à l’accélération de la transformation énergétique sont vitales. La rapidité et la clairvoyance des dirigeants sont essentielles : le monde de 2050 dépend des décisions en matière d’énergie que nous prenons aujourd’hui » conclut le nouveau rapport de l’IRENA.

L. C.

Photo de Une : Adobe Stock

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