Plus besoin de choisir entre préserver sa santé ou l'environnement en faisant ses courses. L'application MyLabel vous aiguille dans vos achats en fonction des critères sociaux, environnementaux et sanitaires qui vous paraissent le plus important. De quoi vous aider à manger en cohérence avec vos valeurs...mais aussi pousser les acteurs de l'agroalimentaire à créer des produits plus responsables. 

Yuka, Buy or not, Wag… la liste des applications pour aider les citoyens à consommer responsable s’allonge au fil des mois. Dernière en date : MyLabel. Son originalité ? La polyvalence. "On travaille sur tous les thèmes durables", explique son cofondateur Christophe Hurbin.
L’application propose au consommateur de sélectionner trois grandes catégories : planète, santé, société. L’utilisateur peut à la fois surveiller la présence d’OGM dans ses aliments tout en privilégiant les produits qui rémunèrent le mieux les agriculteurs et dont le bilan carbone est faible.

"L’idée est de proposer une approche personnalisée où chacun définit ses critères, son label d’une certaine manière, qui va être important pour lui ou pour elle, ce sur quoi la personne a envie de se mobiliser", avance Christophe Hurbin. Quand l’utilisateur scanne son produit, un smiley vert apparaît lorsqu’il correspond à ses valeurs et un rouge le cas échéant. L’application propose dans ce dernier cas des alternatives plus responsables.
Une évaluation des associations
Pour évaluer les produits, MyLabel s’est associé à des ONG et des institutionnels. Parmi ces tiers de confiance on retrouve Greenpeace, 60 millions de consommateurs, l’Institut national de la consommation, Open Food Facts… Face à la défiance des consommateurs envers les distributeurs et industriels, MyLabel a cherché des acteurs en qui les acheteurs ont confiance.
"Notre but est de participer à la transition écologique en accompagnant les petits pas des consommateurs. On veut par exemple que la personne qui hésite entre deux lots de pâtes chez Lidl puisse choisir celle qui correspond le mieux à ses valeurs", explique Christophe Hurbin.
Pousser les industriels à créer des produits plus écolos
Quant au business model, MyLabel va vendre les données, anonymisées, des utilisateurs, aux marques. L’enjeu est de pousser les entreprises à créer des produits plus responsables en accord avec les souhaits des consommateurs. "C’est un cercle vertueux. On part des demandes des consommateurs, on passe par des tiers de confiance et on finit par les marques", défend le cofondateur.
Reste qu’il est compliqué de scanner tous les produits lorsqu’on fait ses courses, surtout quand on a peu de temps. Comme pour toutes les applications de ce type, lorsque le réseau ne fonctionne pas dans le magasin, MyLabel mouline. C’est pourquoi la startup permet aux utilisateurs de faire leur course en ligne de chez eux. Monoprix, Carrefour et Hourra proposent désormais ce service.
Marina Fabre, @fabre_marina

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