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Sa parole est rare. Mais la tragicomédie « tristement burlesque » qui se joue en ce moment outre-Manche a poussé Dominique Strauss-Kahn à sortir de sa diète médiatique. Dans une longue tribune publiée dans Les Échos, jeudi 11 avril et intitulée « I am a sad Brexiter », l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) enjoint à ses amis britanniques de quitter au plus vite le Vieux Continent, au risque de mettre en péril le modèle européen, « notre patrimoine le plus précieux ».
L'inquiétude de l'ex-ministre de l'Économie est palpable, alors que la classe politique échoue depuis des mois à trouver un consensus sur les modalités du divorce. De cette fâcheuse mésentente au sommet de l'État britannique découlent des reports successifs de la date fatidique et, avec, l'hypothèse toujours plus prégnante d'une sortie sans accord. Les dirigeants européens se sont mis d'accord dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'issue d'un sommet tendu à Bruxelles, sur un nouveau report du Brexit, initialement prévu le 29 mars, puis le 12 avril, et désormais fixé au 31 octobre, pour éviter un divorce sans accord « s'il devait s'avérer que le Parlement britannique refuse de voter l'accord qui est sur la table et si un second référendum n'est pas envisageable, alors il faut se séparer et il faut se séparer vite », commande Dominique Strauss-Kahn face à cette confusion.
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« Danger mortel »
Pour comprendre ce qui se noue à Londres, « DSK » préconise de se pencher sur l'histoire de l'île : « Les Britanniques, dont l'histoire se confond avec celle du continent, ont partagé cette culture, mais, héritiers d'un immense empire et vainqueurs incontestés de deux guerres mondiales, ils n'ont jamais dépassé leur nationalisme et la géopolitique qui en découle. » Un peuple qui s'est échiné depuis 1973 – sauf lorsqu'ils furent gouvernés par les travaillistes entre 1997 et 2010 – à œuvrer « au ralentissement de la construction européenne, conformément à ce qu'ils jugeaient être dans leur intérêt », assure-t-il. Dominique Strauss-Khan le jure : « L'Union serait aujourd'hui beaucoup plus loin, beaucoup plus forte, beaucoup plus unie » sans eux.
L'économiste ne manque pas de tacler au passage les irresponsables « qui ont appelé au Brexit et qui ensuite ont fui les responsabilités du pouvoir ». Nigel Farage, chantre du « leave » et ancien taulier du très nationaliste Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, appréciera. « Les masques tombent, assène Dominique Strauss-Kahn, ils sont plus europhobes que brexiters, ils cherchent à nuire à l'Union plus qu'à servir leur pays, ils veulent continuer ce qu'ils ont toujours fait ».
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Bien sûr, Dominique Strauss-Kahn préférerait que les Britanniques votent le projet de traité. Mieux, qu'un second référendum s'organise et maintienne le Royaume-Uni dans le giron européen. Mais si aucun de ces scénarios ne se réalise, alors il faut que « le Brexit ait lieu vite, quel qu'en soit le coût, et que l'Union poursuive son chemin ». Car à quelques semaines des élections européennes, il en va du salut du Vieux Continent.
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C'est, je pense, ce qui résume l'avis de DSK. Les Anglais n'ont jamais eu la fibre européenne et leur participation de plusieurs années aura été plutôt néfaste à la cohésion de l'UE.
Un deuxième referendum qui annulerait le brexit en appelerait un troisième.
Il vaut mieux sortir, quitte à revenir ensuite... Il est évident que l'UE ne s'y opposerait pas.
"Il vaut mieux regretter ce qu'on à fait que ce qu'on a pas fait " !
S''ils restent après ce qui s'est passé, bonjour l'ambiance en UE et en UK !
Dans tout pays démocratique, ces annonces totalement grotesques et fausses auraient fait annuler le scrutin !
Il est tout à fait normal de refaire ce référendum avec des électeurs informés !