Averties des « besoins diaboliques des hommes » les femmes malgaches ripostent en photos.

En réponse aux recommandations ahurissantes du ministère de l’éducation, elles revendiquent leur liberté et leurs droits en postant des photos.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 5 ans.

Quand une femme subit une agression sexuelle, à qui la faute ? À l’agresseur ou à la victime qui aurait mal choisi sa tenue ? Si l’on en croit le ministère de l’éducation Malgache la réponse serait plutôt à chercher du côté vestimentaire… Un point de vue polémique qui, fort heureusement, suscite une superbe riposte sur les réseaux sociaux.

À l’origine de ce « bad buzz » relayé notamment par RFI, une recommandation du ministère de l’éducation malgache sur Facebook, vendredi 12 avril. Objectif : inviter les jeunes femmes à proscrire les tenues légères pour éviter les agressions. Extrait :

« Les vêtements sages que portent les jeunes filles diminuent les besoins diaboliques des hommes qui aiment les violenter. Il est donc du devoir des parents de mettre leurs filles sur le droit chemin pour les éloigner des vêtements qui attirent. »

En accompagnement de cet avertissement, un dessin représentant une jeune femme en mini-jupe et décolleté. Le message est on ne peut plus clair. Si tu t’habilles correctement, tu n’as rien à te reprocher. Mais dans le cas contraire…

Une forme de culpabilisation de la victime qui n’a pas du tout plu à de nombreuses femmes malgaches qui, en réaction ont alimenté un nouveau hashtag. Son nom ? #MaJupeMonDroit. L’idée ? Réaffirmer haut et fort le droit de s’habiller comme on l’entend, photos à l’appui. Quelques exemples piochés sur Instagram :

https://www.instagram.com/p/BwOn0DAhY_P/

https://www.instagram.com/p/BwKIuiJlVCI/

https://www.instagram.com/p/BwPe0TcBYu2/

https://www.instagram.com/p/BwPY_i3hN6G/

https://www.instagram.com/p/BwMTtcphv6v/

https://www.instagram.com/p/BwL5JOmByMC/

https://twitter.com/rasoaina/status/1116418270775730176

Une riposte collective qui a semble-t-il porté ses fruits. Hier, dimanche 14 avril 2019, le même ministère a supprimé son post et publié un communiqué affirmant notamment ceci :

« Rien ne peut justifier les agressions sexuelles qui pourraient être commises envers les filles ou les femmes, encore moins leurs tenues vestimentaires. »

 

Un rétropédalage bienvenu qui fait suite à une réaction exemplaire.

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