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Il y a tout juste un an, Le Point s'était rendu sur les toits de Notre-Dame de Paris pour un reportage photographique exceptionnel, juste avant le chantier de restauration de la flèche de Viollet-le-Duc. L'étroit escalier en colimaçon grimpant jusqu'aux cimes ouvrait sur un décor à couper le souffle : la charpente de la cathédrale, des mètres carrés de couloirs et de passerelles en chêne qui surplombent la nef. C'était la « forêt », une charpente rarissime et, pour l'essentiel, d'origine médiévale, datant de 1220 à 1240. « La plupart des charpentes de cathédrale ont brûlé », comme l'explique le professeur d'histoire de l'art du Moyen Âge Dany Sandron. À Chartres, c'est la foudre qui a allumé l'incendie en 1834. À Reims, ce sont les bombardements qui ont mis le feu à la charpente. » Celle de Notre-Dame était unique, jusqu'à ce terrible incendie...
Pour aller plus loin, lire Les dix secrets de Notre-Dame de Paris
Sur le toit, le spectacle s'avérait aussi fascinant qu'inquiétant. On y voyait la vétusté de la structure, la pierre attaquée par la pollution, des balustrades remplacées par de vulgaires planches de bois, des tubes de PVC qui pendaient en lieu et place des gargouilles, des pierres carrément disjointes, au point qu'un pinacle, basculant dangereusement vers l'avant, avait été grossièrement agrafé à son socle. À l'époque, il fallait 150 millions d'euros pour restaurer la cathédrale. Aujourd'hui, bien plus.
Suivez notre direct Notre-Dame de Paris en proie aux flammes
Voici les photos des cimes de Notre-Dame de Paris comme vous ne les verrez plus :
Ce soir mon cœur saigne face à cette immense perte. Une question me taraude, pourquoi ne pas avoir facturé un coût minimal au lieu de la visite gratuite. Même si c'est une église catholique toujours en exercice, c'est/c'était un monument dès plus précieux. Aucun touriste n'aurait trouvé à rechigner que de payer quelques euros pour y entrer (quand il faut débourser pour visiter des églises austères calvinistes avec rien dedans ailleurs). L'argent ainsi récolté aurait permis un entretient régulier et qui sait, peut-être la sauver du désastre d'aujourd'hui.
Un incendie comme celui-ci aurait été acceptable en 1911.
Mais avec tous les sprinkler et autres ces jours-ci c’est un peu plus difficile à accepter...
Tout le monde se plaint des normes de sécurité dans le bâtiment.
C’est à se demander si ces normes ne sont pas du même niveau qu’ailleurs : payer les bureaucrates et désarmer les pompiers / infirmières / institutrices / policiers /...
À force de penser qu’on peut remplacer ces gens par des caméras (ou radars) pour payer les buveurs de café à regarder des PowerPoint, on finit comme ça...
Horrible, ce qui s'est passé est une abomination.
en tant que passionné d'histoire et en tant que chrétien mon coeur saigne.