Après 4 tentatives infructueuses de fécondation in vitro, une jeune femme grecque âgée de 32 ans vient de mettre au monde un bébé qui possède 3 ADN : le sien, celui de son conjoint et celui de la mère qui a donné l’enveloppe d’un ovocyte. « Nous sommes maintenant en mesure de permettre aux femmes atteintes de multiples défaillances de FIV ou de maladies génétiques mitochondriales rares, d’avoir un enfant en bonne santé » a déclaré le Dr Panagiotis Psathas, président du Life Institute d’Athènes qui a travaillé sur cet essai de procréation assistée.
Une méthode qui préserve le patrimoine génétique
Pour cette procédure, l’embryologiste a transféré les matériaux génétiques contenant les chromosomes de la mère dans l’ovule d’une donneuse vidé de son noyau. La fécondation a été réalisée in vitro avec le sperme du père et l’embryon implanté dans l’utérus de la mère. « Le droit inaliénable d’une femme de devenir mère avec son propre matériel génétique est devenu une réalité » a affirmé le médecin en présentant cette technique expérimentale appelée Maternal Spindle Transfer.
Une procédure toujours expérimentale
Pour cette naissance, l’équipe grecque a travaillé avec le centre espagnol Embryotools qui a recruté 24 autres femmes pour d’autres essais d’implantation. Les médecins rappellent qu’il s’agit toujours d’une procédure expérimentale. « Les études doivent être poursuivies avec soin et sans précipitation afin de compléter toutes les étapes nécessaires pour démontrer qu’il s’agit d’une technique sûre ».
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