Inventaire du patrimoine français ravagé par les flammes ces vingt-cinq dernières années

PATRIMOINE - L’hôtel Lambert à Paris, l’hôtel de Ville de La Rochelle, le Parlement de Bretagne à Rennes... Avant la cathédrale Notre-Dame de Paris, dévastée lundi 15 avril par un gigantesque incendie, plusieurs bâtiments historiques ont été endommagés par les flammes au cours des 25 dernières années en France.
Passer la publicité Passer la publicitéLa basilique Saint-Donatien de Nantes en 2015 et sa cathédrale Saint-Pierre en 1972. La cathédrale de Chartres en 1836, les flèches de Strasbourg victimes d’un incendie en 1870 lors de la guerre franco-prussienne, les toits embrasés de la cathédrale de Metz à cause d’un tir de feu d’artifice en 1877, la cathédrale de Reims ravagée par les bombardements allemands le 19 septembre 1914 et qui ne sera rendue au culte en 1938, après une restauration démarrée en.. 1919! Les images de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi soir rappellent les désastres historiques du patrimoine français.
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Ces vingt-cinq dernières années, plusieurs édifices ont dû être reconstruits, ou sont encore en cours de restauration, après avoir été ravagés par les flammes.
● L’Hôtel Lambert à Paris

Dans la nuit du 9 au 10 juillet 2013, un important incendie fait de gros dégâts à l’Hôtel Lambert dans le IVe arrondissement parisien, l’un des joyaux architecturaux de la capitale, œuvre de l’architecte Louis Le Vau datant du XVIIe siècle. Le bâtiment faisait l’objet d’importants travaux, parfois contestés, depuis qu’il avait été acheté par le frère de l’émir du Qatar en 2007 pour 60 millions d’euros.
● L’hôtel de ville de La Rochelle
Le 28 juin 2013, un spectaculaire incendie détruit en partie l’hôtel de ville de La Rochelle (Charente-Maritime), un superbe édifice datant des XVe et XVIe siècles. L’élégante structure aux murs crénelés, surmontée d’un beffroi et de tourelles, est considérée comme l’une des plus belles mairies de France. Classé monument historique dès 1861, cet édifice mêle les styles Renaissance et gothique flamboyant.
● Le Logis royal du château d’Angers
Le 10 janvier 2009, un incendie détruit la toiture du Logis royal du château d’Angers (Maine-et-Loire) sans toucher les œuvres d’art à l’intérieur. La forteresse de schiste et de calcaire, avec ses 17 tours, édifiée au XIIIe siècle par Saint Louis, renferme notamment la célèbre tenture de l’Apocalypse, la plus grande tapisserie médiévale, tissée vers 1375. L’édifice rouvre ses portes au public en 2012 après un chantier de restauration de 19 mois et 6,2 millions d’euros.
● Le château de Lunéville
Le 2 janvier 2003, le château de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), parfois baptisé «petit Versailles lorrain», est ravagé par un feu qui se déclare dans la toiture de la chapelle. Les flammes dévorent tout le premier étage de l’aile droite du bâtiment, comprenant les salles les plus précieuses de l’édifice construit au début du XVIIIe siècle par le duc Léopold de Lorraine. Les travaux dont le coût total estimé s’élève à plus de 100 millions d’euros, doivent s’achever en 2023.
● Le château des Ducs de Savoie de Chambéry

Le 1er novembre 1997, le château des Ducs de Savoie, qui abrite à Chambéry la préfecture et le conseil général, est endommagé par un incendie. Les parties les plus anciennes de l’édifice et le mobilier de valeur sont épargnés.
Erigé au XIe siècle, le château avait déjà été victime de plusieurs incendies dont deux au XVIIIe siècle.
● Le Palais de Chaillot à Paris
Dans la nuit du 22 juillet 1997, un spectaculaire incendie dévaste une partie de la toiture du Palais de Chaillot, place du Trocadéro, à Paris. L’aile Est touchée par les flammes abritait le musée des Monuments français et le musée du Cinéma. Des travaux de soudure et de couverture de la toiture avaient été réalisés quelques heures plus tôt. Les pièces de collection ont pu être préservées.
● Le Parlement de Bretagne à Rennes
Le 5 février 1994, alors que la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) est le théâtre d’une violente manifestation de marins-pêcheurs, un incendie détruit le toit et le premier étage du Parlement de Bretagne. Le feu, qui couvait depuis plusieurs heures après le tir d’une fusée de détresse, embrase la toiture de la splendide construction classique du XVIIe siècle qui abrite la Cour d’appel.
sseur2
le
Un reel probleme d'entretien et d émise au norme du patrimoine ainsi que des moyens colossaux en cas d'incendie. De nombreuses lacunes persistent. Apres l'émotion et le mystique, il faudrait penser à la politique et mieux gérer nos monuments et nos églises. Peut être le réveil de notre pays et sa chrétienté!
Machepro
le
Au temps des grands feux dans les âtres ouverts, cuisines et pièces de vie, et des braséros disséminés dans le logis il ne brûlait guère plus de bâtiments qu'aujourd'hui. Peut-être était-on, à l'époque, moins négligents que l'on l'est maintenant pour nos monuments publics
Rene Mettey
le
Pour le parlement de Bretagne, il me semble me souvenir qu'une alarme d'incendie avait retenti dans le local du gardien de nuit, mais que celui-ci l'avait négligé, estimant qu'il s'agissait d'une fausse alarme... Du bon travail ! Pour ND de Paris, j'ai peur que l'on découvre une négligence semblable..