Incendie de Notre-Dame de Paris : à la cathédrale de Strasbourg, sécurité drastique lors des chantiers

La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg a déjà brûlé à deux reprises, en 1759, puis en 1870, lors de la conquête de la ville par l'Empire allemand. Lors de l'Annexion, les autorités allemandes ont fait rebâtir la charpente incendiée. Depuis, des murs coupe-feu ont été installés à l'intérieur de la charpente, cloisons qui n'existaient semble-t-il pas dans les combles de Notre-Dame de Paris. Et l'électricité est coupée automatiquement à 19h chaque soir.

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Par ailleurs, la cathédrale est dotée d'une couverture en cuivre, et pas en plomb, comme la toiture de Notre-Dame de Paris, ce qui donne un délai supplémentaire aux pompiers en cas d'incendie. Le plomb, en effet, fond à très basse température, plus rapidement que le cuivre.

Un "permis feu" obligatoire pour effectuer des travaux

Les entreprises qui travaillent dans la cathédrale de Strasbourg, tout comme les agents de la Fondation de l'Oeuvre Notre-Dame affectés à la maintenance de la cathédrale, sont soumis à des règles très strictes. Il faut obtenir un "permis feu" avant de démarrer un chantier, sous la houlette de la DRAC, la Direction régionale des affaires culturelles.

Un plan de prévention a été préparé avec les pompiers pour mettre également à l'abri, en cas de sinistre, les œuvres d'art installées dans l'édifice. Des pompiers qui participent régulièrement à des exercices. Il faut en effet bien connaître le bâtiment pour se frayer un chemin dans ses coursives.

L'édifice, qui a reçu en octobre 2018 l'avis favorable de la commission de sécurité, accueillera d'ailleurs un exercice incendie le 13 mai 2019, exercice qui était prévu de longue date, bien avant la catastrophe de Paris.