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Économie

Dans l'Union Européenne, près d'une personne sur six souffre de privation matérielle et sociale

Dans l'Union européenne, près d'une personne sur six (15,7%) souffre de privation matérielle et sociale, mais les différences sont très importantes selon les pays, révèle mardi une étude de l'Insee.

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Ce taux établi en 2017 par l'Union européenne mesure la proportion de personnes "incapables de couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable"

(c) Sipa

Dans l'Union européenne, près d'une personne sur six (15,7%) souffre de privation matérielle et sociale, mais les différences sont très importantes selon les pays, révèle mardi une étude de l'Insee.

Ce taux établi en 2017 par l'Union européenne mesure la proportion de personnes "incapables de couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable".

"Ne pas pouvoir faire face à des dépenses inattendues"

Parmi les 13 privations listées par cet indicateur, la plus souvent citée est "ne pas pouvoir faire face à des dépenses inattendues" d'un montant égal au seuil de pauvreté, soit environ 1.000 euros en France. Cela concerne 32,8% des Français et 37,5% des Européens, selon l'Institut national des Statistiques qui utilise des données de 2016.

Vient ensuite le fait de "ne pas pouvoir s'offrir une semaine de vacances hors de son domicile", une situation qui concerne 24% des Français et 34,4% des Européens, et celui de "ne pas pouvoir remplacer des meubles hors d'usage" (23,7% des Français et 29,4% des Européens).

Les privations les moins souvent citées sont "ne pas avoir de voiture personnelle" (2,5% et 7,9%), et de "ne pas avoir accès à internet" (2,1% et 5,5%).

La proportion de personnes considérées comme pauvres, souffrant d'au moins cinq privations sur 13, varie entre 2,9% en Suède et 49,7% en Roumanie. En France, cette situation concerne 12,7% de la population, soit plus d'un habitant sur huit.

Les écarts entre pays sont moins importants pour le taux de pauvreté monétaire, qui mesure la proportion de la population dont le revenu est inférieur à 60% du revenu médian dans chaque pays: le plus faible se trouve en République tchèque (9,7%), et le plus élevé également en Roumanie (25,3%).

D'une manière générale, plus le revenu médian est élevé, plus le taux de privation matérielle et sociale est faible. Mais il y a des exceptions: l'Estonie (7,7%) et la République tchèque (8,9%) ou même la Pologne (12%) affichent des taux plus bas que la France malgré des niveaux de vie plus faibles.

La situation particulière des retraités en France

La situation des retraités en France est particulière: "Alors que leur taux de pauvreté monétaire est le plus bas des pays d'Europe du Nord et de l'Ouest (7%), leur taux de privation matérielle et sociale est le plus élevé de ce groupe de pays (9,9%), détaille l'Insee.

Enfin, cette situation de privation est plus fortement liée à l'insatisfaction dans la vie que le taux de pauvreté, contrairement à une idée répandue selon laquelle la satisfaction dépend de la comparaison avec son entourage et non de critères objectifs.

En moyenne, l'insatisfaction dans la vie concerne un peu plus d'une personne sur cinq dans l'UE (21%), avec des taux très proches autour de 19% pour l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, supérieurs à ceux des autres pays de l'Europe de Nord et de l'Ouest.

(avec AFP)

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