La polémique sur les dons promis pour la reconstruction de Notre-Dame a hérissé Bernard Arnault. Le PDG de LVMH, première fortune de France, a jugé ce jeudi qu'il était "consternant" de "se faire critiquer" pour ce geste financier. LVMH, numéro un mondial du luxe, et la famille de Bernard Arnault ont annoncé mardi un "don" de 200 millions d'euros au fonds dédié à la reconstruction de la cathédrale incendiée.

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Bernard Arnault a été interrogé lors de l'assemblée générale par un actionnaire sur la polémique portée par plusieurs partis de gauche et syndicats accusant les grandes entreprises et les plus grosses fortunes de mener "une opération de communication".

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"C'est une fausse polémique, c'est assez consternant de voir qu'en France on se fait critiquer, même quand on fait quelque chose" qui est "une preuve d'intérêt général", a déploré le PDG, longuement applaudi par plusieurs centaines d'actionnaires du groupe.

Pas de déduction fiscale

Bernard Arnault a invité les personnes présentes dans l'assemblée "à aller sur internet et faire part de [leur] consternation, car c'est le sentiment que ça m'évoque", a-t-il martelé, jugeant que "dans certains pays on serait plutôt félicités" pour de tels dons.

Par ailleurs, Bernard Arnault a indiqué que les dons de son groupe comme de sa famille, ne bénéficieraient pas de réduction d'impôts. "Je suis très clair, une partie de cette somme est donnée par la société familiale, qui n'a pas de chiffre d'affaires, donc la loi en question [sur le mécénat] ne s'applique pas", a-t-il détaillé.

"Concernant LVMH, elle ne s'applique pas non plus, car la fondation Louis Vuitton utilise déjà la loi mécénat" et a atteint le plafond, a-t-il poursuivi.

Mercredi, la famille Pinault, qui avait annoncé qu'elle débloquerait 100 millions d'euros, avait indiqué de son côté qu'elle renonçait à la déduction d'impôts autorisée pour son don.

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