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Elizabeth Warren, une des rares élues démocrates à exiger la destitution de Donald Trump

La candidate à la présidentielle considère que le Congrès devrait lancer cette procédure, une option jusqu’ici clairement écartée par les chefs démocrates.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 avril 2019 à 22h58, modifié le 20 avril 2019 à 11h41

Temps de Lecture 4 min.

« Mueller a placé la prochaine étape entre les mains du Congrès », qui a le pouvoir d’enquêter, a écrit Elizabeth Warren sur Twitter. La candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2020 et sénatrice progressiste du Massachusetts a appelé, vendredi 19 avril, à lancer une procédure de destitution, ou impeachment, contre Donald Trump après les conclusions de l’enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur de possibles liens entre la Russie et la campagne du candidat républicain. Il a conclu qu’il n’y avait pas eu d’entente entre l’équipe de Donald Trump et Moscou, mais ne l’a en revanche pas blanchi des soupçons d’entrave à la justice.

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La Chambre des représentants « devrait lancer une procédure de destitution contre le président des Etats-Unis », assène-t-elle. « Ignorer les efforts répétés d’un président pour empêcher une enquête sur ses propres agissements causerait des dégâts graves et pérennes à ce pays. La bonne façon d’exercer cette autorité, c’est la procédure de destitution. »

Donald Trump, s’estimant au contraire totalement exonéré, a de son côté crié victoire, et s’en est pris avec véhémence à certains des témoignages figurant dans cette enquête. « Des allégations sont faites sur moi par certaines personnes dans le délirant rapport Mueller, lui-même écrit par 18 démocrates en colère enragés contre Trump, qui sont montées de toutes pièces et totalement fausses », a lancé M. Trump vendredi. Certaines de ces allégations sont « des conneries absolues », a même tempêté le président américain en termes crus.

Les chefs démocrates appellent à battre Trump dans les urnes

Dans ses conclusions, Robert Mueller rappelle qu’un président en exercice ne peut pas être inculpé pénalement devant la justice ordinaire. Par conséquent, même s’il avait obtenu des preuves que M. Trump avait commis des délits, il n’aurait pas pu recommander de poursuites. En revanche, il souligne que le Congrès a, lui, les moyens de poursuivre un président pour entrave à la justice. Cela se fait à travers une procédure de destitution. Mais dans un Congrès divisé, cette procédure a, en l’état, peu de chances d’aboutir.

Forts d’une majorité à la chambre basse, les démocrates sont en position d’y voter sa mise en accusation. Mais c’est au Sénat, contrôlé par les républicains, qu’il reviendrait ensuite de faire le procès du président, où il faudrait, afin de le condamner, une majorité des deux tiers. Compte tenu de sa grande popularité auprès de la base républicaine, et des élus, il semble très difficile aujourd’hui que les démocrates parviennent à convaincre la vingtaine de sénateurs républicains nécessaires à une éventuelle condamnation.

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Les chefs démocrates ont jusqu’ici écarté clairement cette option potentiellement explosive, appelant plutôt à battre Donald Trump dans les urnes en 2020. Ils ont également juré de poursuivre l’enquête au Congrès.

A ce titre, ils ont adressé une assignation pour obtenir, d’ici le 1er mai, « la version intégrale du rapport Mueller », celle publiée jeudi étant expurgée de ses informations confidentielles. Des « gesticulations politiques », a rétorqué un porte-parole de la Maison Blanche. Cette demande « est prématurée et inutile », a abondé un porte-parole du ministère de la justice, arguant avoir proposé à certains élus du Congrès d’avoir accès à une version plus complète.

Les démocrates ont par ailleurs déjà demandé au procureur Mueller de venir témoigner devant la Chambre des représentants d’ici le 23 mai. L’administration Trump a déclaré qu’elle ne s’y opposerait pas.

Le Monde avec AFP

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