Les soldats français seront de retour en Estonie le 23 avril, rapporte le site d’actualités russe Lenta.ru. La présence militaire française dans le pays sera forte : 300 soldats, 5 chars et une vingtaine de véhicules blindés seront envoyés dans la ville de Tapa, à 140 kilomètres de la frontière russe.

L’unité, dans le cadre de la mission baptisée “Lynx”, sera sur place jusqu’au mois d’août, puis remplacée par une autre unité française, affirme dans un communiqué l’ambassade de France à Tallinn.

Cette mission entre dans le cadre du “renforcement du flanc oriental de l’Otan”. Le communiqué indique également que des militaires français avaient déjà été déployés à Tapa entre mars et décembre 2017. En effet, depuis la crise en Crimée en 2014, l’Otan a renforcé sa présence dans les Pays baltes et en Pologne, dans la crainte d’une offensive militaire de la Russie sur ces territoires.

La menace russe ? – “Un mythe

Pour Alexandre Grouchko, vice-ministre des Affaires étrangères de Russie, cité par Lenta.ru, l’Alliance de l’Atlantique Nord justifie le déploiement des troupes à la frontière par le “mythe de la menace russe”.

Selon lui, la Russie subit une campagne de “démonisation” de la part des forces occidentales, prétexte à des “chantiers militaires” qui conduisent à une “extension du chaos” sur les territoires frontaliers à la Russie.

L’Estonie : un passé difficile

Les relations diplomatiques entre l’Estonie et la Russie sont tendues en raison des problèmes rencontrés par la communauté russophone sur le territoire estonien.

L’Estonie faisait partie des républiques soviétiques les plus réfractaires au régime communiste. Aujourd’hui, la culture russe dans le pays est perçue comme une menace. Le ministre de la Justice, Urmas Reinsalu, a déclaré que l’enseignement de la langue russe était une manière pour le président Poutine de recréer “un empire en ruine”, rapporte le site Gazeta.ru.