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Un geste considéré comme un outrage aux forces de l'ordre peut-il valoir 48 heures de garde à vue ? Les supporteurs de Gaspard Glanz, un photoreporter fondateur de l'agence Taranis news, spécialisé dans les mouvements sociaux, s'indignent de la restriction de liberté que représente cette mesure prise à l'encontre d'un journaliste. De même, Reporters sans frontières et le Syndicat national des journalistes, première organisation représentative de la profession ont protesté contre cette décision du parquet de Paris.
Démuni de carte de presse, Gaspard Glanz est fiché S par trois services de renseignement en raison notamment des sujets qu'il couvre. « Il est souvent aux côtés de l'ultragauche ou des zadistes, des catégories suivies par la police en raison des possibles violences que ces mouvements sont susceptibles de commettre et des atteintes à la sûreté de l'État. » Sur sa fiche, il est noté que le journaliste « serait membre de la mouvance anarcho-autonome et susceptible d'action violente ». En février, les avocats de Gaspard Glanz ont contesté son fichage devant le Conseil d'État. La plus haute juridiction de l'ordre administratif a rejeté les demandes des robes noires. Les policiers parisiens le considèrent, eux, comme un black bloc.
Lire aussi Gilets jaunes : la police a arrêté plusieurs journalistes à Paris
Connu défavorablement de la police, il l'est également de la justice : il a été condamné à quatre reprises, la dernière en 2017 pour vol par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, alors qu'il couvrait l'évacuation de la « jungle ».
Selon nos informations, Gaspard Glanz est resté muet durant sa garde à vue faisant valoir son droit au silence. Il a seulement affirmé avoir été victime de violences policières. Lors de sa consultation aux urgences médico-judiciaires, les médecins de l'Hôtel-Dieu ne lui ont délivré ni arrêt de travail ni jour de ITT. Il a ensuite été déféré devant un magistrat du parquet de Paris en vue d'une convocation ultérieure en audience correctionnelle où il pourrait comparaître pour le délit d'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique.
C'est trop facile de se faire passer pour un journaliste...
A part Cactus et ses élucubrations, personne n'y croit.
Le 21, un article faisait état des inquiétudes des organisations journalistiques face aux arrestations de "journalistes" dont ce Glanz.
Les commentaires y étaient -et sont toujours- fermés.
C'est un fait.
Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.
Mais tu peux aussi me dire qui tu soutiens, je te le dirai tout aussi bien.
Les organisations journalistiques citées soutiennent objectivement cet individu : elles prennent ouvertement sa défense.
Quel délit, quel crime aurait-il du commettre pour que ces organisations s'en détournent ?
Par ailleurs, que faut-il faire pour être photo reporter ? Suffit-il de payer une cotisation ? Faut-il passer un examen ?