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Cinq milliardaires dont des proches de Bouteflika arrêtés en Algérie

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ALGÉRIE: CINQ MILLIARDAIRES DONT DES PROCHES DE BOUTEFLIKA ARRÊTÉS
Cinq milliardaires algériens, dont des proches de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, ont été arrêtés en Algérie dans le cadre d'une enquête anti-corruption, rapporte la télévision locale lundi. /Photo prise le 19 avril 2019/REUTERS/Ramzi Boudina
Ramzi Boudina

ALGER (Reuters) - Cinq milliardaires algériens, dont des proches de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, ont été arrêtés en Algérie dans le cadre d'une enquête anti-corruption, rapporte la télévision locale lundi.

Ces cinq suspects sont Issad Rebrab, considéré comme l'homme le plus riche d'Algérie, et quatre frères de la famille Kouninef ayant des liens avec Bouteflika, ajoute la télévision.

Issad Rebrab dirige la société Cevital, qui importe du sucre brut du Brésil et exporte du sucre raffiné vers la Tunisie, la Libye et d'autres pays au Proche-Orient.

L'arrestation des cinq hommes, qui ont été présentés à un magistrat, fait écho aux propos du chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a dit la semaine dernière s'attendre à ce que des membres de l'élite au pouvoir soient jugés pour corruption.

La télévision d'Etat avait déjà rapporté samedi qu'un tribunal avait cité à comparaître l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et l'actuel ministre des Finances, Mohamed Loukal, tous deux proches de Bouteflika.

Aucun des avocats représentant les cinq milliardaires n'a pu être joint.

Avant l'annonce de son arrestation par la télévision publique, Issad Rebrab, qui possède également le quotidien Liberté, a tweeté lundi matin qu'il s'était de nouveau présenté à la gendarmerie dans le cadre de "l'affaire des équipements retenus au port d'Alger depuis juin 2018".

Selon la télévision algérienne, il est soupçonné principalement de fausses déclarations relatives à des mouvements de capitaux et de surfacturation d'importations.

Les Algériens qui manifestent massivement depuis le 22 février sont restés mobilisés depuis la démission de Bouteflika il y a trois semaines pour réclamer la mise à l'écart de toute la classe dirigeante.

Ils ont encore été plusieurs centaines de milliers à défiler vendredi dans les rues d'Alger pour exiger la démission d'Abdelkader Bensalah, nommé président de la République par intérim pour 90 jours jusqu'à la tenue d'une élection présidentielle le 4 juillet.

(Lamine Chikhli et Hamid Ould Ahmed; Pierre Sérisier, Tangi Salaün et Henri-Pierre André pour le service français)

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