Ce sont des sites auquel vous n'aurez plus accès. De plus en plus de lieux ferment leurs portes face aux dégradations causées par le tourisme de masse. C'est le cas de l'île de Komodo, prise d'assaut en raison de ses célèbres dragons, d'un canyon islandais rendu célèbre par Justin Bieber ou encore de la Maya Bay, décor du film La Plage avec Leonardo DiCaprio. 

 1.       En Islande un canyon interdit à cause de… Justin Bieber


Une augmentation de la fréquentation de 50 à 80 %, c’est l’effet Justin Bieber. Le chanteur canadien a tourné un clip en 2015 dans le canyon Fjardrargljufur dans le sud de l’Islande et depuis, les touristes affluent. Au point que l’Agence islandaise pour l’environnement a décidé de fermer le lieu au public jusqu’au 1er juin. Cette gorge de deux kilomètres a été créé par la fonte des glaciers il y a 9000 ans. "En période de dégel, le sentier est complètement boueux et est pratiquement inaccessible aux randonneurs", a indiqué à l’AFP Daniel Freyr Jonsson, conseiller au département pour la conservation de la nature, "à cause de l’épaisseur de boue, les visiteurs enjambent les clôtures et marchent en parallèle du sentier, ce qui endommage rapidement la végétation". 

2.       L’île de Komodo et ses célèbres dragons


Ce ne sont pas les dragons de Daenerys dans Game of Thrones mais ils sont impressionnants. Ils sont même devenus l’attraction principale des touristes sur l’île de Komodo, situé au centre de l’archipel indonésien. Depuis plusieurs mois, les autorités locales prévoient de limiter l’accès des voyageurs à l’île. Mais selon le journal Tempo un réseau de contrebande aurait capturé 41 dragons de Komodo pour les revendre à l’étranger, accélérant ainsi la décision d’interdire l’île aux voyageurs. "Nous allons fermer temporairement l’île au public en janvier 2020", a annoncé le porte-parole de l’agence de tourisme des Îles de la Sonde. Selon CNN, les autorités vont engager un programme de conservation des dragons pour augmenter leur population et préserver leur habitat.




3.       La Chine interdit son camp de base vers l’Everest


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C’est un lieu censé être préservé. Et pourtant l’Everest est jonché de déchets, en particulier sur la voie d’ascension traditionnelle qui part du Népal. Pour éviter que la même situation ne se reproduise sur le versant chinois, partant du Tibet, le pays du soleil Levant a décidé d’interdire l’ascension aux "touristes ordinaires". Les alpinistes ayant reçus une autorisation pourront continuer à grimper, précise l’agence Chine nouvelle. Jusqu’ici réservée à une élite, l’ascension du mont est tentée par de plus en plus d’alpinistes pas toujours attentifs à leur impact. Bouteilles d’eau, lampes, crampons… Les grimpeurs se délestent à mesure de l’ascension. 

4.        Les coraux meurent à Maya Bay, décor du film La Plage avec Leonardo Di Caprio 


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C’est une des baies les plus connues au monde. La Maya Bay en Thaïlande a été le décor du film La Plage avec Leonardo DiCaprio et depuis… c’est l’effervescence. Jusqu’à ce que les autorités locales décident de suspendre son accès aux touristes pour une durée indeterminée elle accueillait pas moins de 5 000 visiteurs par jour.  La fermeture de l’île a été décidée en juin et depuis, les coraux commencent à se régénérer. "Avant cette décision, la plupart des coraux de Maya Baya étaient morts, écrasés par les bateaux et leurs ancres", a déclaré au journal thaïlandais The Nation Jongklai Worapongsatorn, directeur général du Département des parcs nationaux, de la faune et de la flore, "en outre le sable sur la plage était en train de disparaître sous le poids de 5 000 touristes qui visitaient l’île quotidiennement", a-t-il ajouté. Les requins commencent à faire leur retour sur l’île. Mais les agences de voyage et hôteliers font pression pour un retour à la normale.

5.       Le rocher Uluru en Australie, terres sacrées des autochtones


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À partir d’octobre, vous ne pourrez plus tenter l’ascension de l’Ayers Rock aussi appellé Uluru. Ce rocher de 348 mètres de haut est un lieu sacré pour les aborigènes Anangu qui vénèrent le site. Or ils s’opposent depuis toujours à son escalade par les touristes qui viennent pourtant en masse tenter l’expérience ; 300 000 visiteurs viennent sur le site chaque année. "Si je voyage dans un autre pays et qu’il y a un site sacré, une zone en accès restreint je n’y rentre pas, je n’y grimpe pas, je le respecte. C’est la même chose ici. Nous accueillons les touristes. Nous ne voulons pas arrêter le tourisme, juste cette activité", a justifié, selon l’AFP, Sammy Wilson, le président du conseil d’admnistration du parc naturel. Une interdiction qui va permettre de respecter la décision du peuple Anangu mais aussi sauver des vies. Des dizaines de personnes sont mortes durant l’ascension.
 Marina Fabre, @fabre_marina

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