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Manuel Valls en cinq phrases choc

Du changement de nom du PS aux Roms en passant par les 35 heures, le nouveau premier ministre est un habitué des déclarations polémiques.

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Publié le 01 avril 2014 à 11h57, modifié le 01 avril 2014 à 16h49

Temps de Lecture 2 min.

Nommé le 31 mars premier ministre par François Hollande, Manuel Valls a cultivé, tout au long de son parcours politique, sa position d'iconoclaste au sein du Parti socialiste.

« On pourrait trouver un meilleur nom pour le PS »

En 2009, il multiplie les critiques envers un parti malade de son « antisarkozysme obsessionnel » quand le PS subit encore les contrecoups du congrès de Reims. Martine Aubry, première secrétaire, lui demande dans une lettre envoyée en juillet 2009 de cesser ses critiques ou de quitter le parti.

Il répond dans une tribune publiée par le Financial Times le 20 juillet 2009, suggérant de changer le nom du parti : « Mon but essentiel est de promouvoir une modernisation radicale de l'idéologie du Parti socialiste, pour lequel nous pourrions trouver un meilleur nom. »

Manuel Valls est alors député de l'Essonne et maire d'Evry. Suivi par les caméras de Direct 8 sur une brocante à Evry en juin 2009, il trouve que la population n'est pas assez diversifiée à son goûts. La phrase qu'il murmure à l'oreille Christian Gravel, son conseiller, qui s'occupe maintenant de la communication de l'Elysée le suit encore aujourd'hui :

« Tu me mets quelques Blancs, quelques Whites, quelques Blancos… »

« Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures »

Devenu candidat à la primaire en l'absence de Dominique Strauss-Kahn, Manuel Valls commence sa campagne par une déclaration choc sur le déverrouillage des 35 heures, le 2 janvier 2011. Une manière d'assumer son positionnement social-démocrate et de tacler Martine Aubry, autre candidate à la primaire.

Six mois plus tard, il s'attaque à un autre « tabou » à gauche et propose une hausse de la TVA. « Oui, la TVA sociale est une mesure de gauche », déclare-t-il en octobre 2011 dans Les Echos. Son score à la primaire est faible (5,65 %), mais lui permet de devenir un des hommes forts de la campagne de François Hollande, puis ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

« Les Roms ont vocation à retourner dans leur pays et à s'intégrer là-bas »

Manuel Valls divise le gouvernement sur la question des Roms. « Ces populations ont des modes de vie différents des nôtres », déclare-t-il ainsi le 25 septembre 2013. Cécile Duflot, ministre écologiste, l'accuse alors de mettre « en danger le pacte républicain ». Quelques semaines plus tard, alors que la famille Dibrani est expulsée, provoquant l'émoi de nombreuses personnes à gauche, Manuel Valls ne varie pas et affirme ne pas être touché par les critiques : « Les étrangers, même en famille, même avec des enfants scolarisés, dès lors qu'ils n'ont plus droit au séjour, doivent quitter le territoire. Il n'y a pas deux politiques possibles. Celle que nous menons, respectueuse des droits, est une politique de gauche » déclare-t-il dans Le JDD.

Dans un entretien à La Provence le 31 mai 2013, alors que Jean-Marc Ayrault est en difficulté, Manuel Valls ne cache pas ses ambitions. Il est plus populaire que François Hollande et Jean-Marc Ayrault depuis août 2012 et son nom revient régulièrement pour devenir premier ministre : 

« Si, demain, on me proposait d'autres responsabilités, je les assumerais, bien évidemment. J'ai toujours pensé que j'avais la capacité d'assumer les plus hautes responsabilités de mon pays »

En novembre 2013, il pensait enfin y arriver, mais le premier ministre avait sauvé son poste en proposant une « remise à plat » de la fiscalité. M. Valls y parviendra finalement en avril 2014.

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