Des gardes du parc de Niassa patrouillent avec des policiers dans la savane arborée. Cette immense réserve de 42.000 km2 (grande comme la Suisse) a été décimée par le braconnage d’éléphants.
« Quand le Kenya et la Tanzanie ont commencé à combattre les trafiquants d’ivoire, ils se sont déplacés au Mozambique où la répression était beaucoup plus faible, explique James Bampton du Wildlife Conservation Society, une organisation américaine, associée à la gestion du parc. Depuis 2009, la population d’éléphants de Niassa aurait chuté d’environ 12.000 à 4000. Mais aucun pachyderme n’a été tué depuis dix mois ! ». Un joli succès.
La savane recèle les squelettes d’une famille de 7 éléphants tuée en décembre 2017. Le commandant Joe Sitoe se souvient du massacre : « Des villageois, qui avaient entendu des tirs, nous ont appelés. Mais les rivières étaient en crue et nous ne sommes arrivés sur place qu’après 24 heures. C’était très triste de voir les cadavres. C’était comme si j’avais perdu des gens de ma famille. Ils ont même tué l’éléphanteau, qui n’avait pourtant pas de défenses ».