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Société

Paris: dans le 17e arrondissement des brigades citoyennes s'occupent de chasser des rats

Dans le 17e arrondissement de Paris, des habitants ont décidé de passer à l'offensive face aux rats au sein d'une brigade citoyenne.

Employés ou fonctionnaires, depuis quelques mois plusieurs habitants du 17e arrondissement ont décidé de s'improviser chasseurs de rongeurs. Ce jour-là, ils sont trois à se retrouver à proximité d'une crèche.

"On se trouve face à une problématique qui est la suivante: on a une crèche qui a déjà été attaquée, qui a déjà été fermée, qu'on a nettoyée et qui recommence à être attaquée par les rats", explique Jacques D'Allemagne, qui mène les opérations. 

Tous les quinze jours, ils sont une dizaine de bénévoles à participer à cette chasse aux rats aux abords des écoles, dans les parcs ou dans les caves parisiennes. Pour cela, ils ont recours à de la glace carbonique en petits bâtonnets, placée dans les trous creusés par les rats.

"C'est de la glace carbonique à -47 degrés. On met au fond, le plus profond possible, environ deux poignées selon l'importance du terrier", détaille Jacques D'Allemagne. 

Le gaz carbonique chasse alors l'oxygène du terrier provoquant la mort du rat ou sa fuite. 

"A l'école, il y a des rats"

Dans le 17e, le maire d'arrondissement Geoffroy Boulard avait déjà lancé les hostilités contre les rats l'année dernière, en lançant une plateforme en ligne pour signaler la présence de rats. L'initiative de la brigade citoyenne est d'ailleurs soutenue par la mairie d'arrondissement. Au sein du groupe, Sylvain Clama, habitant du 17e depuis 15 ans a été convaincu d'agir par ses enfants.

"Tu les emmènes au tennis il y a des rats, tu les emmènes au parc il y a des rats, ils vont à l'école il y a des rats. La petite va à la crèche où il y a des rats autour et qui rentrent dedans..." énumère ce père de famille. 

Selon ces habitants, la situation se serait dégradée depuis trois ans dans le 17e arrondissement avec la prolifération des rongeurs. La crue de la Seine mais aussi les travaux dans Paris ou la présence de poubelles en plastique pourrait être à l'origine de leur présence plus visible en surface

Florian Chevallay avec Carole Blanchard