Macron «intraitable» contre l’islam politique

Le chef de l’État a réaffirmé, lors de sa conférence de presse ce jeudi, qu’il ne touchera pas au texte fondateur de la laïcité en France, mais s’inquiète du communautarisme.

 Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse au Palais de l’Élysée, jeudi 25 avril.
Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse au Palais de l’Élysée, jeudi 25 avril. LP/Arnaud Journois

    Le président de la République l'avait déjà dit. Cette fois-ci, il l'a réaffirmé lors de sa conférence de presse, ce jeudi. Après avoir envisagé de le réformer, non, il ne touchera pas au texte fondateur de la laïcité en France, qui fixe la séparation des Églises et de l'État. « La loi de 1905 est notre pilier, a-t-il défendu. Elle est pertinente, elle est le fruit de batailles […] et doit être pleinement appliquée. » Elle a, selon le chef de l'État, déjà été renforcée en « fermant des écoles lorsqu'elles ne respectaient pas les lois de la République ».

    Mais, aujourd'hui, a dit Emmanuel Macron, « lorsqu'on parle de laïcité, on ne parle pas vraiment de laïcité », soit la possibilité de croire en Dieu ou non, mais plutôt de « communautarisme installé dans certains quartiers de la République ». Sur ce sujet, le président promet « d'être intraitable », à l'égard de tous ceux qui « au nom d'une religion poursuivent un projet d'islam politique qui veut faire sécession avec notre République ».

    Pour cela, il prévoit notamment de renforcer les contrôles sur les financements venant de l'étranger, car cet « islam politique constitue une menace sur la capacité à tenir la nation ensemble », a-t-il conclu.