John Coltrane, jazz mystique et révolutionnaire

Photo non datée du saxophoniste ténor américain John Coltrane lors de son arrivée à l'aéroport d'Orly.  ©AFP - UPI
Photo non datée du saxophoniste ténor américain John Coltrane lors de son arrivée à l'aéroport d'Orly. ©AFP - UPI
Photo non datée du saxophoniste ténor américain John Coltrane lors de son arrivée à l'aéroport d'Orly. ©AFP - UPI
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Nicolas Fily est l'invité du Réveil Culturel pour la parution d'une biographie du jazzman John Coltrane.

Avec
  • Nicolas Fily Chroniqueur de jazz, disquaire et auteur de la biographie "John Coltrane : The Wise One" (éditions Le Mot et le reste)

Jeudi-musique

Tewfik Hakem s'entretient avec Nicolas Fily, chroniqueur de jazz et auteur d'une biographie du saxophoniste de jazz et compositeur, John Coltrane, parue aux éditions Le Mot et le Reste, John Coltrane : The Wise One.

Les rencontres, c'est le trait principal du début de carrière de John Coltrane. Il a besoin de se nourrir de plein d'expériences donc il rencontre beaucoup de gens, beaucoup d'univers vraiment différents. Ce n'est pas un musicien comme certains qui ont un don de naissance qui fait d'eux des génies. Lui, il avait besoin d'apprendre, de travailler. C'était un acharné de travail. 

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La vraie révolution, dans un premier temps, c'est quand il joue avec Miles Davis. Forcément, quand Miles Davis a confiance en vous, ça vous transperce. 

Il a révolutionné le rythme, sur le morceau "Olé", en particulier. A la fin de sa période avec "Atlantic", son second label, il s'ouvre beaucoup sur les musiques, les folklores du monde entier et sur la musique modale à laquelle Miles Davis l'a initié. On sent, rien que dans le titre, les influences espagnoles typiques du flamenco. 

Première page de "John Coltrane : The Wise One"
Première page de "John Coltrane : The Wise One"
- Nicolas Fily - Le Mot et le Reste

John Coltrane, c'est un halo de bienveillance, c'est ce que tous les témoignages de l'époque ont en commun. Affable, certes, peut-être un peu taciturne. C'était un universaliste religieux, à la fois musulman, à la fois chrétien, une conjonction de plein de croyances. Il voulait, en fait, rendre ce que Dieu lui avait donné à travers sa musique. C'est vraiment là qu'on peut parler de lui comme d'un mystique.

"Reverend King" sort en 1966, et l'année d'après, il meurt. Mais il aura eu le temps de faire pendant deux ans de la musique très "free". Coltrane était d'une certaine manière arrivé au terme de sa quête à la fois spirituelle et musicale. On a envie de se dire que c'est une belle fin.  

Programmation musicale

John Coltrane, Russian Lullaby, 1958
John Coltrane, Olé, 1961
John Coltrane, Reverend King, 1966

A réécouter 

Dans Cultures Musique été par Amaury Chardeau, le 4 août 2016 :

Culture Musique été
59 min

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