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Avant/Après : la déforestation des forêts tropicales en images

La route 277 traverse l'État de Paraná, dans le sud du Brésil, et divise la forêt luxuriante du parc national d'Iguazú en une mosaïque de fermes de canne à sucre.
La route 277 traverse l'État de Paraná, dans le sud du Brésil, et divise la forêt luxuriante du parc national d'Iguazú en une mosaïque de fermes de canne à sucre. © Planet Labs
Camille Hazard avec AFP , Mis à jour le

En 2018, les régions tropicales ont perdu 12 millions d'hectares de forêts dont 3,6 millions de forêts tropicales primaires. Vu du ciel, le désastre est plus qu'alarmant. 

La destruction de forêts tropicales s'est poursuivie à un rythme soutenu en 2018 et le monde a perdu une superficie équivalente à celle du Nicaragua, révèle une étude parue jeudi, qui s'inquiète en particulier de la disparition des forêts tropicales primaires essentielles pour le climat et la biodiversité. Selon les données compilées par Global Forest Watch (GFW) , un projet soutenu par le World resources institute (WRI) et qui se base notamment sur des données satellitaires, "les régions tropicales ont perdu 12 millions d'hectares de couverture arborée en 2018".

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Il s'agit de la quatrième année la plus mauvaise (après 2016, 2017 et 2014) depuis que GFW a commencé à cartographier le recul de ces forêts en 2001. "Il est tentant de saluer une deuxième année de baisse après le pic de 2016", commente Frances Seymour de WRI. "Mais si on regarde sur les 18 dernières années, il est clair que la tendance globale est toujours à la hausse". "La disparition de 3,6 millions d'hectares de forêt tropicale primaire, une superficie de la taille de la Belgique, est particulièrement préoccupante", souligne GFW dans son rapport.

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Quelles sont les forêts les plus défrichées ?

Ces forêts "constituent un écosystème forestier extrêmement important, contenant des arbres pouvant atteindre des centaines voire des milliers d'années", rappelle GFW. "Elles stockent plus de carbone que les autres forêts et sont irremplaçables pour préserver la biodiversité."

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La destruction de forêt tropicale primaire se concentre dans cinq pays : le Brésil avec la forêt amazonienne, la République démocratique du Congo, l'Indonésie où la forêt tropicale primaire laisse la place à des cultures d'huile de palme ou de bois, la Colombie et la Bolivie, deux pays qui comprennent aussi une partie de la forêt amazonienne, le "poumon de la planète".

En 2002, le Brésil et l'Indonésie concentraient 71% des pertes de forêts tropicales primaires, contre 46% en 2018. L'an dernier, "la perte de forêt primaire en Indonésie a atteint son taux le plus bas depuis 2003, poursuivant une baisse encourageante amorcée en 2017", selon le rapport. Les images ci-dessous peuvent mettre quelques secondes à s’afficher sur votre écran. 

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Le désastre en images

En Bolivie (forêt amazonienne)

Entre juillet 2016 et janvier 2017, plus de 2000 hectares de terres forestières ont été défrichées en vue de l'agrandissement de la sucrerie mexicaine de San Buenaventura.

Au Pérou (forêt amazonienne)

La mine d’or surnommée "La Pampa" attire chaque année des dizaines de milliers de chercheurs d’or, qui n’hésitent pas à détruire la réserve nationale de Tambopata pour exploiter la rivière Malinowski. Le paysage est complètement modifié.

En Indonésie

En un an, voici comment s’est transformée cette parcelle de forêt sur l’île de Sumatra (Indonésie), rongée par les plantations de palmiers à huile.

En Colombie

Une site minier illégal dans un parc national en Colombie.
Une site minier illégal dans un parc national en Colombie. © REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

En Colombie, l'accélération de la perte de forêt primaire s'explique par l'accord de paix conclu avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie: "Des zones de l'Amazonie occupées auparavant par les FARC se sont ouvertes au développement", explique GFW.

A Madagascar

Des morceaux de forêts détruits par les agriculteurs dans le Ranomafana National Park, afin de faire pousser du riz.
Des morceaux de forêts détruits par les agriculteurs dans le Ranomafana National Park, afin de faire pousser du riz. © JÜRGEN BÄTZ / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE

En Afrique, le rapport s'alarme de la situation à Madagascar, un des pays les plus pauvres au monde. Le pays a perdu "2 % de sa forêt tropicale primaire en 2018, une proportion supérieure à celle de tout autre pays tropical".

A lire : "Il faut sauver la dernière forêt de la côte est de Madagascar"

Les auteurs pointent aussi du doigt l'accélération de la destruction de forêt tropicale primaire au Ghana et en Côte d'Ivoire entre 2017 et 2018.

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