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Au Soudan, un accord pour instaurer une autorité conjointe entre civils et militaires

Les contestataires, mobilisés depuis le 6 avril, réclamaient de transférer le pouvoir aux civils, ainsi que le jugement d’Omar Al-Bachir.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 avril 2019 à 02h32, modifié le 28 avril 2019 à 02h35

Temps de Lecture 2 min.

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le changement de régime politique du Soudan. Deux semaines après la destitution du président Omar Al-Bachir, les meneurs du mouvement de protestation et l’armée soudanaise ont trouvé un accord, ce samedi 27 avril, pour instaurer une autorité conjointe entre civils et militaires, a annoncé à l’Agence France-presse (AFP) Ahmed Al-Rabia, représentant des manifestants qui a participé aux pourparlers.

Ce compromis a été trouvé lors de la première réunion d’un comité conjoint, créé mercredi, qui regroupe les représentants de la contestation et ceux du Conseil militaire de transition au pouvoir.

Depuis le 6 avril, les manifestants sont rassemblés jour et nuit devant le siège de l’armée à Khartoum, dans le prolongement d’un mouvement de protestation déclenché le 19 décembre. Initialement, il dénonçait le triplement du prix du pain, avant de se muer en contestation contre Omar Al-Bachir, chef de l’Etat pendant près de 30 ans. L’arrestation de ce dernier le 11 avril, incarcéré depuis, n’a pas fait cesser la contestation. Les opposants réclament un pouvoir civil et le jugement de l’ancien président et des principaux responsables de son régime.

Dirigé par le général Abdel Fattah Al-Burhane, le Conseil militaire a résisté aux appels à céder entièrement le pouvoir, y compris ceux de la communauté internationale. Trois des dix membres du Conseil militaire avaient toutefois démissionné mercredi.

Un refus d’extrader M. Bachir

Samedi, le chef du principal parti d’opposition, Sadiq Al-Mahdi, a appelé son pays à rejoindre « immédiatement » la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis des mandats d’arrêt pour génocide contre le président déchu. S’adressant aux journalistes à Khartoum, il a en outre déclaré que sa destitution et son arrestation par l’armée, sous la pression de la rue, n’était « pas un coup d’Etat », mais une situation dans laquelle les forces armées « ont pris le parti des revendications populaires ». « Le régime renversé pourrait encore tenter de faire un coup d’Etat », a-t-il prévenu.

La CPI a lancé des mandats d’arrêt contre M. Bachir pour qu’il réponde d’accusations de génocide et de crimes de guerre et contre l’humanité lors du conflit au Darfour, région occidentale du Soudan. Le président déchu a toujours rejeté ces accusations.

Dirigé par le général Abdel Fattah Al-Burhane, le Conseil militaire de transition refuse d’extrader M. Bachir, emprisonné à Khartoum. Il laisse cette éventuelle décision au gouvernement civil qu’il s’est engagé à mettre en place à une date qui reste à déterminer.

Samedi, les manifestants interrogés par l’AFP restaient déterminés. « Nous ne partirons qu’après avoir obtenu un pouvoir civil et des lois garantissant la liberté d’expression », lançait l’un d’entre eux, Rawan Al-Fateh.

Le Monde avec AFP

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