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Les plus pauvres peinent à accéder aux soins médicaux

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Selon un rapport du Défenseur des droits, des usagers renoncent à bénéficier de soins en raison notamment de la complexité des démarches administratives.
Une feuille de soins, une carte Vitale, un stéthoscope et un tensiomètre dans un cabinet médical. (Photo Philippe Huguen. AFP)
par AFP
publié le 1er avril 2014 à 12h13

Refus de soins opposé par certains médecins, complexité des démarches et passivité de certaines caisses, barrière de la langue : de multiples obstacles freinent encore l’accès aux soins des plus pauvres, s’alarme le Défenseur des droits dans un rapport transmis au Premier ministre en mars et présenté mardi.

«L'accès au droit à la santé des personnes en situation de précarité n'est pas encore acquis», constate l'institution. Certains usagers ne comprennent pas les dispositifs ou maîtrisent mal le français, rencontrant des difficultés à remplir leurs dossiers de couverture médicale. Mais il est aussi «établi que certains professionnels de santé refusent l'accès au système de soins à des bénéficiaires de ces dispositifs», explique ce rapport, citant les résultats de nombreuses enquêtes réalisées depuis dix ans par testing.

Le Défenseur critique aussi la «mobilisation insuffisante de certaines CPAM» (caisses primaires d'assurance maladie) pour permettre aux personnes éligibles de bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU), de l'aide médicale d'Etat (AME) ou d'une couverture maladie complémentaire (ACS). Selon le fonds CMU, au 31 décembre 2012, 1,7 millions de personnes n'avaient pas recours à la CMU complémentaire, soit 20% des bénéficiaires potentiels. Concernant l'ACS, les taux de non recours atteignent 70% de bénéficiaires.

Les refus de soins sont pratiqués davantage dans les grandes villes, par des médecins exerçant en secteur 2 (à honorair

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