En 1941, la Lettonie a été intégrée à l’URSS. Et c’est seulement en 1991, à la chute des Soviétiques, que le pays a retrouvé son indépendance. Mais malgré ça, il y a encore aujourd’hui 13 % d’habitants lettons qui sont apatrides et non-citoyens. Explications.

En 1991, lorsque la Lettonie a retrouvé son indépendance, elle n’a donné la nationalité et la citoyenneté lettone qu’aux personnes qui l’avaient déjà avant 1941 et l’intégration à l’URSS. Leurs descendants, fils, petit-fils, etc. ont aussi pu devenir Lettons.

Mais bien sûr, une partie de la population du pays ne retenait pas ces conditions. Depuis, ces personnes majoritairement d’origine russe, mais aussi ukrainienne, biélorusse, polonaise, lituanienne sont considérées comme des non-citoyens. Sur les deux millions d’habitants de la Lettonie, ces non-citoyens sont au total 260 000, soit 13 % de la population totale.

Pour pouvoir officiellement devenir lettons, ces personnes doivent passer des examens de langue et d’histoire. Sinon, elles vivent sans aucune nationalité et restent apatrides. Même si le droit letton ne les considère pas vraiment comme tels. Il donne, en effet, des droits sociaux aux non-citoyens, qui peuvent voyager librement dans l’espace Schengen. En revanche, les non-citoyens n’ont pas le droit de vote et ne peuvent pas devenir fonctionnaire ou juge, avocat, procureur, notaire, militaire.

Riga, capitale de la Lettonie
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