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Biodiversité : en France, un très riche patrimoine naturel en péril

Le pays figure parmi ceux qui hébergent le plus grand nombre d’espèces menacées au niveau mondial.

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Publié le 29 avril 2019 à 12h50

Temps de Lecture 3 min.

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Près de Godewaersvelde (Nord).

Porter l’enjeu de la biodiversité au même niveau que celui du climat. C’est la volonté affichée par la France qui, pour manifester son engagement, a souhaité accueillir, du 29 avril au 4 mai à Paris, la session de travail de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), mais aussi, en juin 2020 à Marseille, le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Deux rendez-vous auxquels s’ajoutent, les 5 et 6 mai à Metz, le G7 de l’environnement où les chercheurs présenteront leurs conclusions, puis, du 25 au 27 août à Biarritz, le sommet du G7, dont la France assure la présidence et dont l’un des axes de travail sera la défense de la biodiversité.

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Dans ce domaine, la France a une responsabilité particulière. Grâce à ses territoires ultramarins et aux près de 11 millions de kilomètres carrés d’espace océanique placés sous sa juridiction, elle abrite environ 10 % de la biodiversité mondiale. Elle compte ainsi plus de 19 000 espèces endémiques (qui ne vivent nulle part ailleurs sur la planète), dont 80 % en outre-mer.

Tableau inquiétant

Mais elle compte aussi parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées au niveau mondial. Sur les quelque 5 000 espèces de faune et de flore évaluées par l’UICN – soit moins de 3 % des espèces connues en France métropolitaine et ultramarine –, 26 % sont classées en danger d’extinction. Dans l’Hexagone, pour les quatre groupes majeurs que sont les mammifères, les oiseaux nicheurs, les reptiles et les amphibiens, le risque s’est même accru de 15 % entre les années 2008-2009 et 2015-2017.

Tel est l’inquiétant tableau brossé, fin 2018, par le Commissariat général au développement durable, l’Agence française pour la biodiversité et l’Observatoire national de la biodiversité. D’autres chiffres sont tout aussi préoccupants. En vingt ans, les populations d’oiseaux des milieux agricoles ont chuté de 33 % et celles des milieux bâtis de 30 %, tandis que celles des milieux forestiers affichent une relative stabilité (– 3 %). En à peine dix ans, les chauves-souris ont perdu 38 % de leurs effectifs. Quant aux récifs coralliens, qui constituent des oasis de biodiversité et dont la France abrite 10 % du total mondial, ils sont en recul pour 29 % d’entre eux, seuls 11 % étant en croissance.

Ce n’est pas tout. Sur la période 2007-2012, seuls 22 % des habitats naturels d’intérêt communautaire (des prairies, marais, dunes ou chênaies dont une directive européenne exige le maintien et l’amélioration…) étaient dans un état de conservation jugé favorable.

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