“Lisbonne : une ‘blague’ sur les Brésiliens agite la fac de droit”, rapportait lundi 29 avril, dans la soirée, le quotidien Diário de Notícias. Le matin même, une caisse contenant des pierres avait été déposée dans l’allée principale de la fac. “Boutique de souvenirs”, pouvait-on lire.

Une autre pancarte indiquait : “Gratuit si c’est pour viser un ‘zuca’.” “Zuca” étant un diminutif de “brazuca”, surnom péjoratif qu’utilisent les Portugais pour désigner un Brésilien. Derrière cette blague, le groupe satirique Tertúlia Libertas, créé au lendemain de la révolution des Œillets pour moquer les profs d’université et les étudiants.

“Appel à la lapidation, comme au temps des Romains”

Dans l’après-midi, des étudiants brésiliens se sont rassemblés devant la fac pour dénoncer “un acte xénophobe inadmissible”. L’université a ouvert une enquête disciplinaire. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Manuel Heitor, qui “condamne fermement les agissements rapportés”, a contacté l’ambassadeur brésilien au Portugal.

João André Costa, professeur et chroniqueur du journal Público, rebondit sur la polémique et cette “invitation à la lapidation, comme au temps des Romains” :

Si ces étudiants en droit sont nos futurs avocats, que Dieu nous protège (…). Ils sont à des années-lumière de la loi et du respect d’autrui.”