Du gaz moutarde s'écoule dans la mer du Nord : "pas de raison de paniquer"
- Publié le 02-05-2019 à 06h44
- Mis à jour le 02-05-2019 à 16h08
A Knokke-Heist, le cimetière de munitions contenant environ 35.000 tonnes de bombes et de grenades datant de la Première Guerre mondiale dans la mer du Nord présente des signes d'écoulement d'explosifs, apprenait-on début mars. Il apparaît désormais que du gaz moutarde a été retrouvé, rapporte jeudi Het Laatste Nieuws.
Les derniers contrôles, à la fin de l'an dernier, ont révélé des traces de contaminations dans deux des 23 sites examinés, a déclaré le ministre de la Mer du Nord Philippe De Backer (Open Vld) dans une réponse à la question parlementaire de la députée NV-A An Capoen. Le gouverneur de Flandre occidentale Carl Decaluwé appelle à évacuer le cimetière de munitions. "Mieux vaut aujourd'hui que lorsque les fuites seront plus importantes."
"Il n'y a pas de raison de paniquer", a indiqué lundi la porte-parole du ministre en charge de la Mer du nord, Philippe De Backer, en réaction à l'information selon laquelle du gaz moutarde s'écoule au large des côtes. La situation sur le banc de sable Paardenmarkt, où sont stockées 35.000 tonnes de bombes de la Première Guerre mondiale, est suivie constamment, a-t-elle précisé.
Voici 100 ans, à l'issue de la Première Guerre mondiale, 35.000 tonnes de munitions ont été déversées au large de Knokke-Heist. Le journal Het Laatste Nieuws rapportait jeudi que des traces de gaz moutarde avaient été décelées. Les derniers contrôles, à la fin de l'an dernier, ont révélé des traces de contaminations dans deux des 23 sites examinés. "Nous suivons la situation de près. Nous évaluons la situation sur le Paardenmarkt sur base d'un échantillonnage annuel. Il n'y a rien de mauvais, rien ne doit être évacué et il n'y a pas de raison de paniquer", indique encore la porte-parole.
De nouveaux échantillons ont été prélevés voici deux semaines. Les résultats ne sont pas encore connus. "Nous attendons les résultats des nouvelles analyses. Il est important d'avoir des faits scientifiques établis avant de prendre des décisions", ajoute-t-elle. Le Département Economie, Sciences et Innovation des autorités flamandes a indiqué jeudi, dans ce cadre, que le projet "Evacuation des munitions immergées dans la mer du Nord" était l'un des 50 marchés publics innovants des autorités. La section Accès maritime veut faire réaliser un test qui doit montrer comment les munitions peuvent être évacuées de manière sûre, rapide et rentable. Le département organise une consultation de marché sur ce point après l'été. (Belga)