Ce qui pourrait changer sur le périphérique parisien

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Ce qui pourrait changer sur le périphérique parisien

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Ce qui pourrait bientôt changer sur le périphérique parisien
Ce qui pourrait bientôt changer sur le périphérique parisien
© AFP - Anadolu Agency / Mustafa Yalcin

La vitesse limitée à 50 km/h, des voies de circulation réduites à deux ou trois... La présidente de la commission d'élus parisiens chargés de repenser la circulation sur le périphérique, Laurence Goldgrab, détaille les contours des mesures qu'elle proposera le 21 mai prochain à la maire de Paris Anne Hidalgo.

Laurence Goldgrab évoque des mesures immédiates, à prendre au plus vite et qui font l'unanimité parmi les 90 spécialistes que la commission d'élus a consulté depuis septembre dernier. Ces propositions ont été pensées pour l'essentiel dans le but de limiter la pollution atmosphérique. 

La baisse de la limitation de la vitesse à 50 km/h

Il y a cinq ans, la limitation de la vitesse était passée de 80 à 70 km/h sur le périphérique parisien. Elle pourrait donc être de nouveau abaissée, cette fois à 50 km/h avec une efficacité sur la baisse des comportements à risque qui n'est plus à prouver. L'année suivante, les automobilistes ont paradoxalement mieux roulé : 1 km/h plus vite, 39 km/h au lieu de 38 km/h en journée. La raison selon les autorités,  c'est qu'il y a moins de ralentissements brutaux, moins d'effet accordéon donc. Il y a aussi moins d'accidents, entre 600 et 650 par an, une baisse de 15% par rapport au début de la décennie. Beaucoup de points positifs donc, mais la motivation de la commission n'est pas là, elle est écologique selon Laurence Goldgrab

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"Ce qui engendre le plus de pollution, c'est l'effet accordéon c'est-à-dire que lorsque vous roulez à une certaine vitesse et que vous freinez, c'est là que se dégage le maximum de pollution." 

"Le fait de fluidifier la circulation à une vitesse constante aboutirait à réduire cet effet accordéon. cet effet congestion, explique Laurence Goldgrab. C'est une mesure qui nous a été soufflée par divers experts de façon unanime."

Limiter le nombre de voies de circulation à 2 ou 3 selon les secteurs, au lieu de 4 ou 5 actuellement 

Il resterait donc deux voies pour les automobilistes qui conduisent des véhicules à essence et au diesel. La troisième servirait, notamment, aux transports en commun et aux véhicules non ou moins polluants (hybride, électrique...). Laurence Goldgrab constate qu'aujourd'hui, le taux d'occupation des véhicules sur le périphérique est très faible "Il y a environ 1,1 passagers par véhicule. Il faut donc actionner tous les leviers possibles pour inciter aux transports en commun, au covoiturage... Pour la présidente de la commission, "on crée les voies avec les véhicules puisqu'il y a déjà des véhicules hybrides, il y a déjà des systèmes de covoiturage, il y aurait aussi les véhicules de secours sur cette portion du périphérique. Ce sont des voies qui seraient établies par tronçon, parce qu'on ne peut pas les mettre partout. Il ne faut pas oublier que pour les Jeux Olympiques, il y a déjà un projet de création d'une voie réservée et donc là on est sur quelque chose qui pourrait être mis en œuvre à l'horizon 2023 ou 2024, avant les Jeux Olympiques."

Les autres mesures 

La limitation du nombre de voies et la baisse de la limitation de la vitesse à 50 km/h font l'unanimité chez les élus, ce qui n'est pas le cas d'autres mesures comme l'interdiction de la circulation pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes. "Une décision qui ne concerne que 3% du trafic et dont l'effet sur la limitation de la pollution de l'air n'est pas prouvée" selon une autre élue de la mission du Conseil de Paris. La commission penche aussi sur une solution pour limiter les arrivées de voitures sur le périphérique via les accès autoroutiers. Elle n'envisage pas en revanche de supprimer ou de transformer le boulevard mais plutôt de l'aménager pour limiter l'impact de la pollution sur les populations avoisinantes. 

Références

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