SANTÉ Attention : ronfler fort peut entraîner des blessures

Avis aux gros ronfleurs... Non seulement vous pouvez empêcher votre entourage (ou vous-même) de dormir, mais vous pouvez aussi vous blesser en dormant.
Le Dauphiné Libéré - 04 mai 2019 à 13:57 | mis à jour le 05 mai 2019 à 08:27 - Temps de lecture :
 | 
Photo d'illustration Wokandapix/Pixabay/domaine public
Photo d'illustration Wokandapix/Pixabay/domaine public

Avis aux gros ronfleurs ! Non seulement vous pouvez empêcher votre entourage (ou vous-même) de dormir, mais vous pouvez aussi vous blesser en dormant : voilà les conclusions d’une étude suédoise publiée en février dans la revue BioMed Central, qui a suivi 22 patients souffrant de ronflements et d'apnées du sommeil (1 femme, 21 hommes) âgés entre 29 et 60 ans ainsi que 10 hommes "volontaires" âgés de 30 à 51 ans ne présentant aucun de ces troubles.

Résultat : les 22 patients du panel ont tous ronflé et 14 d'entre eux présentaient une apnée obstructive du sommeil. 10 d'entre eux présentaient un dysfonctionnement de la déglutition modéré, 6 patients un dysfonctionnement léger et 6 une fonction normale. En revanche, les 10 hommes "volontaires" ont tous présenté une fonction de déglutition normale après leur période de sommeil.

Des blessures qui ne guérissent pas

Ainsi, les chercheurs ont établi que les vibrations récurrentes causées par le ronflement peuvent entraîner des lésions au niveau structurel et moléculaire des voies respiratoires supérieures; ils ont également constaté une corrélation entre le ronflement et un dysfonctionnement lié à la déglutition, ainsi qu’entre les lésions neuromusculaires et l’apnée obstructive du sommeil.

D’après eux, si le ronflement peut mener à des troubles graves pour la santé, c’est parce que les blessures au niveau des voies respiratoires ne guérissent pas.

"Néanmoins, il semblerait que nos recherches orienteront les efforts vers des mesures préventives précoces et, à long terme, amélioreront également la guérison des tissus endommagés causés par le ronflement", reconnaît Per Stål, l’un des auteurs de l’étude.