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Liban

Des migrantes manifestent à Beyrouth pour la défense de leurs droits

Ces migrantes, qui ont défilé ce dimanche 5 mai dans la capitale libanaise, travaillent comme employées de maison. Les abus dont elles sont victimes sont régulièrement dénoncés par les associations de défense des droits humains.

Une domestique brandit une pancarte sur laquelle on peut lire «Nos vies comptent», à Beyrouth, le 5 mai 2019.
Une domestique brandit une pancarte sur laquelle on peut lire «Nos vies comptent», à Beyrouth, le 5 mai 2019. ANWAR AMRO / AFP
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Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan

Plusieurs ONG, dont Amnesty International, ont organisé la manifestation de ce dimanche à Beyrouth. Et si le rassemblement s’est tenu un dimanche, ce n’est pas un hasard : c’est le seul jour de congé pour la majorité des travailleuses domestiques au Liban.

Les manifestantes étaient essentiellement des femmes étrangères, employées de maisons. Leur principale revendication : l’abolition de la kafala, qui régit le travail des femmes migrantes. Pour les ONG, ce système est à la base des abus régulièrement dénoncés : il lie en effet le permis de séjour d’une employée de maison au contrat avec son employeur. Autrement dit, c’est une relation de dépendance, où les employées sont vulnérables.

Abus multiples

La majorité des domestiques étrangères au Liban sont originaires d’Ethiopie. Un pays qui, comme les Philippines, interdit aujourd’hui à ses ressortissantes de travailler au pays du Cèdre, à cause des situations d’abus. Mais malgré ces interdictions, des femmes continuent d’arriver au Liban par des voies détournées.

 ► À écouter aussi : Liban: comment faire face aux abus dont sont victimes les domestiques?

Si on ne peut pas généraliser, et que des foyers libanais respectent les droits de leurs employés, pour Diala Haydar, chercheuse à Amnesty International, les abus restent une constante depuis dix ans, et ils prennent de multiples formes : salaires non payés, journées de travail interminables, absence de jours de congés, voire violences physiques ou sexuelles.

Des cas extrêmes défraient régulièrement la chronique : le mois passé, rappelle Diala Haydar, trois employées de maison se sont suicidées au Liban.

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