PAROLE D'EXPERT Fumer tue, le mégot pollue (bien plus que vous ne pensez)
Cette rubrique sponsorisée "Parole d’expert" est réalisée en partenariat avec des entreprises de différents secteurs d’activité qui prennent la parole sur de nombreux sujets de notre vie quotidienne : santé, environnement, transport, etc.
Les mégots de cigarette tapissent les trottoirs du monde entier. Et pas seulement ! On retrouve des filtres en pleine nature.
A la montagne, on en trouve jusqu’à 30 000 sous chaque pylône de télésiège ! Un mégot de cigarette pollue un mètre cube de neige. Une fois fondu, ce mètre cube de neige pollué rejoint nos cours d’eau, rivières, mers et océans. L’acidification des eaux que cela entraîne contribue à la mortalité des animaux marins et, tout au bout de la chaîne, a une possible ingestion par les humains.
Réalisé avec Suez
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"World clean up day" : une opération pour ramasser
Des idées pour collecter et valoriser les mégots
En plus des "cendriers de vote" qui encouragent les fumeurs à jeter leur mégot ailleurs que sur le trottoir (à New York, par exemple, ils doivent dire si on préfère Rihanna ou Beyoncé ; à Londres, ils désignent leur joueur de foot préféré…), on voit fleurir plusieurs idées à travers le monde pour collecter et valoriser les filtres usagés des cigarettes, notamment sous l’impulsion de l’entreprise américaine Terracycle, leader du secteur.
En France, le marché est moins perceptible. Dans le Finistère, "MéGo!" propose un service de tri et de recyclage de mégots. Traités, ils entrent dans la composition de plaques d’acétate de cellulose que l’entreprise utilise pour la fabrication de mobilier urbain. En Gironde, la start-up "EcoMégot" propose une solution de collecte de mégots (à vélo) et les stocke dans l’attente d’être valorisés. D’autres sociétés se sont positionnées sur le créneau des "clopes", telles que "Eco Action Plus" (dans le Tarn et en Bretagne) ou la Lyonnaise "Cy-clope" (système de cendriers collectifs).
Les mégots comme "déchets dangereux"
Ces entreprises ont un réel potentiel d’avenir. Un rapport d’étude de l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) portant sur "L’étude des filières de collecte et de traitement des mégots de cigarettes" réalisé pour le ministère de la Transition Écologique et Solidaire classait, en décembre 2017, les mégots comme "déchets dangereux" mais reconnaissait que "les voies de valorisation lorsqu’elles existent" étaient encore "au stade embryonnaire". En bref : le plus gros reste à faire.
Pas de "taxe mégot" mais des amendes en rafale
L’Etat, lui, n’a pas encore tranché sur le statut du mégot comme "déchet dangereux".
En attendant, le nombre d'amendes pour jets de mégots a explosé : à Paris, où 10 millions de filtres usagés sont ramassés tous les jours, il est passé de 24 500 (en 2017) à 36 000 (2018) en un an, soit une hausse de 47% !
Et la secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Transition écologique, Brune Poirson, si elle a infirmé l'idée d'une "taxe mégot" il y a quelques mois, a demandé aux industriels -Philip Morris (Marlboro, Chesterfield), British American Tobacco (Lucky Strike, Pall Mall), Japan Tobacco International (Camel, Winston), Seita (Gitanes, Gauloises) - des mesures concrètes.
En réponse, les intéressés proposent au mieux des inscriptions sur les paquets de cigarettes, telle que "jeter son mégot pollue". Ils considèrent que la lutte contre la pollution par les mégots passe par la seule éducation des consommateurs et leur sanction.