Sauvez les abeilles (et les apiculteurs), parrainez une ruche en Occitanie

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Publié le , mis à jour
Frédérique Michalak

Un rapport de l’ONU publié hier recense un million d’especes menacées d’extinction. Parmi elles, les abeilles. Pour les préserver et avec elles la biodiversité, il est possible de parrainer des ruches en France dont plusieurs dans la grande région.

Environ un million d’espèces animales et végétales, sur 8 millions, sont aujourd’hui menacées d’extinction. Ce constat en forme de menace imminente, a été dressé par 145 experts et scientifiques issus de 50 pays, Après trois ans de travail, leur conclusion est sans appel : « La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine ». L’homme qui a provoqué ou accéléré le phénomène peut aussi le limiter voire inverser des tendances funestes.

Des petits ruisseaux contre de grands maux
Des initiatives à petite échelle, comme celle d’« Un toit pour les abeilles », sont porteuses d’espoir. 75 % des cultures dépendent d’insectes (et d’animaux comme les oiseaux ou chauve-souris) pollinisateurs. Or, les colonies d’abeilles disparaissent à vitesse grand V depuis les années 1990. Les apiculteurs perdent désormais 30 % de leur cheptel chaque année contre environ 5 % il y a trente ans. Et doivent le renouveler. La faute à une combinaison mortelle de plusieurs facteurs : l’introduction de pesticides, la monoculture intensive qui prive les abeilles de diversité, l’apparition de parasites sur les cultures, le dérèglement climatique et, depuis 2004, la présence du frelon asiatique contre lequel elles ne savent pas se défendre. Or, « une trentaine de frelons asiatiques suffit à décimer une ruche de 50 000 abeilles en quelques heures », rappelle Zakia Abarou, chargée de communication à Un toit pour les abeilles. Bref, les abeilles ont bien besoin d’un petit coup de main. 

Infographie L'Indépendant

300 millions d’abeilles déjà parrainées, 6 000 ruches installées
Parrainer des abeilles est la riche idée développée depuis 2010 par « Un toit pour les abeilles ». Une « entreprise vertueuse » comme elle se définit elle-même, créée en Charente-Maritime par un apiculteur qui pour faire de la publicité à un service de covoiturage qu’il lançait, a placé des placards publicitaires sur ses ruches.
Le support a tellement plu qu’il a lancé le principe du parrainage « avec au début 5 ou 6 apiculteurs », raconte Zakia Abarou. « Aujourd’hui, on regroupe 60 apiculteurs à travers la France, pointe-t-elle. Et ils sont très demandeurs, on leur paie le miel d’avance entre 22 et 25 euros le kilo, un prix supérieur au marché du miel qui est à 15 euros le kilo ». Le réseau de ruches et d’apiculteurs l’assure : « 80 à 90 % » des parrainages vont ainsi directement aux apiculteurs. Et à leurs plus de 300 millions d’abeilles dont les « efforts » de pollinisation sont ainsi soutenus. Le reste est utilisé pour le suivi et la communication autour des ruches (photos, newsletters…), la logistique autour des pots de miel que reçoivent les parrains chaque année et le fonctionnement de l’entreprise.

Sept ruchers à parrainer en région dont un dans l’Aude avec des abeilles dites catalanes
En Occitanie, sept apiculteurs ont rejoint le réseau dont un dans le département de l’Aude il y a tout juste deux ans (lire notre infographie). Les ruches d’Alban sont précisément installées à Portel-sur-Corbières. Faute d’abeilles noires autrefois endémiques mais qui ont disparu, il élève des espèces d’abeilles dites « caucasienne » et « catalane » (si, si). « Les miels « phares » de nos Corbières sont le miel de romarin et les miels de garrigues puis les miels de maquis ou de montagne faits de bruyère blanche, de serpolet, de ronce et même de châtaigner », énumère celui qui a repris l’activité de son oncle. Son rucher du massif des Corbières, où il élève des reines et crée des essaims, compte quelque 180 parrains et 4 entreprises. Lesquels voient leur nom figurer sur « leurs » ruches, celles qu’ils soutiennent, baptisées Clématite, Marin, Artémis ou Arbousier.

Parrainge de ruches : mode d'emploi

Le réseau d’apiculteurs « Un toit pour les abeilles » propose plusieurs formules de parrainages pour les particuliers mais aussi pour les entreprises.

Kesako
Toutes les formules permettent de soutenir un apiculteur, d’installer une ruche et de la suivre (photos, newsletter, infos...), d’être invité aux journées portes ouvertes et de recevoir entre 6 et 24 pots de miel avec étiquettes personnalisées une fois l’an.

Combien ça coûte
Le coût varie en fonction du nombre d’abeilles parrainées : de 8 euros par mois pour une colonie de 4 000 abeilles à 25 euros par mois pour  16 000 abeilles. 
Un ruche est installée dès que 40 000 abeilles sont parrainées. L’initiative a déjà permis l’installation de 6 000 ruches.
Pour les entreprises, les ruches peuvent être placées sur le toit de l’entreprise, sur un terrain privé ou chez l’apiculteur. 
Les prix varient de 750 à 3 000 euros l’année.
 

Infos et parrainages sur le site web : www.untoitpourlesabeilles.fr

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Les commentaires (2)
gaze Il y a 4 années Le 07/05/2019 à 22:45

Il faudra faire appel a monsieur Montebourg....!....

° Il y a 4 années Le 07/05/2019 à 09:00

En ce qui me concerne je parraine à ma façon. Dans mon potager j'ai planté plusieurs pieds de bourrache que les abeilles et les bourdons viennent butiner ainsi que des engrais verts type phacélie , tanaisie ...
des fleurs entre les légumes et en échange elles pollinisent les fruitiers.