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Santé

Maladie de Lyme : 80% des malades présumés auraient un faux diagnostic

Moins de 10% des patients adressés - et souvent traités - pour suspicion de la maladie de Lyme en sont réellement atteints, d'après une étude de Santé Publique France réalisée dans un hôpital parisien.

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Maladie de Lyme, 80% de faux diagnostics

En France, on compte environ 84 cas pour 100.000 habitants, principalement dans l'est et le centre.

SCIEPRO / SCIENCE PHOTO LIBRARY / SKU / Science Photo Library / AFP

Le sur-diagnostic et le sur-traitement de la maladie de Lyme font des victimes, clame une nouvelle étude de l'Agence Santé Publique France. Au sein d'un service d'infectiologie parisien, les médecins se sont ainsi rendus compte que moins de 10% des patients qui leur avaient été envoyés pour la maladie de Lyme en étaient vraiment affectés.

LYME. Transmise par les tiques porteuses de la bactérie Borreliacette infection (aussi appelée borreliose de Lyme) est responsable de problèmes cutanés, neurologiques, articulaires et — exceptionnellement — cardiaques et oculaires. Après une piqûre de tique infectante, seules 5% des personnes développeront la maladie. En France, on compte environ 84 cas pour 100.000 habitants, principalement dans l'est et le centre.

Les différentes formes de la maladie de Lyme sont toujours un sujet de discorde

"Depuis une dizaine d’années, des associations de patients, rejoints par quelques médecins et chercheurs et des activistes remettent en cause les connaissances acquises sur la borréliose de Lyme, son diagnostic et sa prise en charge", explique dans un édito attenant à l'étude Jean-Claude Desenclos, Directeur scientifique et adjoint au directeur général de Santé publique France.

Au centre de la discorde, une forme chronique de la maladie de Lyme, distincte de sa forme disséminée tardive : le syndrome persistant polymorphe après une possible morsure de tique (SPPT). L'existence du SPPT n'est pas accepté "par une grande partie de la communauté scientifique et médicale en France, en Europe ou Amérique du Nord". "Les conséquences en sont, notamment, une errance diagnostique et thérapeutique de nombreux patients ayant une symptomatologie compatible avec le SPPT, des traitements multiples et prolongés dont l’efficacité n’est pas démontrée et le développement d’une offre de diagnostic et de prise en charge alternative sans base scientifique", énumère Jean-Claude Desenclos.

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