France : le déficit commercial se creuse à 5,3 milliards d'euros

En mars, la balance commerciale s'est dégradée à la suite d'un bond des approvisionnements de pétrole brut et de gaz naturel, et de moindres livraisons de l'industrie navale.
En mars, la balance commerciale s'est dégradée à la suite d'un bond des approvisionnements de pétrole brut et de gaz naturel, et de moindres livraisons de l'industrie navale. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Les importations ont progressé de 1,7 milliard d'euros à 48,5 milliards, notamment à cause des hydrocarbures, alors que les exportations n'ont augmenté que de 0,5 milliard, à 43,2 milliards d'euros.

Le déficit commercial de la France s'est creusé à 5,3 milliards d'euros en mars, contre 4,1 milliards en février, en raison d'une forte hausse des importations, ont rapporté mardi les douanes. Les importations ont progressé de 1,7 milliard d'euros à 48,5 milliards, notamment à cause des hydrocarbures, alors que les exportations n'ont augmenté que de 0,5 milliard, à 43,2 milliards d'euros, a-t-on précisé de même source.

Sur l'ensemble du premier trimestre, le déficit commercial de la France s'établit à 13,7 milliards d'euros, après 12,4 milliards d'euros au trimestre précédent, toujours selon les douanes. La Banque de France rapporte de son côté que le solde des transactions courantes s'est légèrement dégradé au premier trimestre, à -1,3 milliard d'euros contre 0,3 milliard au trimestre précédent.

La balance des transactions va au-delà des seuls échanges de biens, traditionnellement déficitaires en France, en prenant en compte ceux des services mais aussi les revenus des investissements et du travail versés entre agents économiques en France et à l'étranger. C'est le solde des transactions courantes, in fine, qui détermine si un pays a acquis, sur une période, la capacité de prêter des capitaux au reste du monde, ou a besoin d'en emprunter. 

Bond des approvisionnements de pétrole brut et de gaz naturel, moins de livraisons dans l'industrie navale

En mars, la balance commerciale s'est dégradée à la suite d'un bond des approvisionnements de pétrole brut et de gaz naturel, et de moindres livraisons de l'industrie navale, qui avaient été exceptionnellement élevées en février, précisent les douanes. A l'inverse, les livraisons de l'aéronautique s'améliorent nettement, sauf vers la Chine, alors que le déficit commercial avec l'Asie se creuse pour le quatrième mois consécutif en raison d'un repli des exportations vers ce continent.

Le solde des échanges de la France se dégrade aussi avec l'Amérique et se stabilise avec l'Union européenne après deux mois de détérioration. Sur l'ensemble du premier trimestre, la hausse des importations s'explique par celle des achats de produits manufacturiers (+1,9% après +1,7% au trimestre précédent), alors que "la détérioration du solde est centrée sur le commerce intracommunautaire", notamment à cause d'une hausse des importations depuis l'Allemagne et l'Autriche, soulignent les douanes.

Au niveau des services, le solde des services de voyage (tourisme) est positif de 6,3 milliards d'euros au premier trimestre, soit moins que les 8,4 milliards réalisés au quatrième trimestre de 2018, détaille la Banque de France.