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«Un faux en écriture plus sévèrement condamné qu’un viol»: des experts exigent des peines plus sévères pour les violences envers les femmes

Une réforme de la justice pénale, en particulier en matière de violence sexuelle, est exigée mercredi par divers experts dans une lettre ouverte. Le meurtre de Julie Van Espen illustre douloureusement que la Belgique ne lutte pas assez contre les violences faites aux femmes, suggère le plaidoyer.

Cette lettre ouverte est publiée mercredi dans De Morgen. Chaque année, 75.000 femmes sont victimes de violences sexuelles en Belgique. Annuellement, 8.000 signalements d’agressions ou viols sont traités par les parquets. Mais ces dossiers ne débouchent que sur 900 condamnations à peine.

«Le taux d’affaires classées pour les violences sexuelles est extrêmement haut», dénonce Bieke Purnelle, directrice de Rosa, centre de connaissance dédié au genre et au féminisme. La Belgique condamne plus sévèrement des faux en écriture que des viols, dénonce l’organisme dans une lettre ouverte, signée aussi par les associations flamandes Furia, organisation pluraliste de femmes et Ella, centre de connaissance sur le genre et l’ethnicité.

Une réforme « radicale »

Child Focus, par la voix de la CEO Heidi De Pauw, apporte aussi son soutien à la mobilisation. «La police et les autorités judiciaires qui traitent de ces questions manquent scandaleusement de personnel et ne peuvent gérer le grand nombre de dossiers», déplore Mme De Pauw. Elle demande que la justice pénale face aux infractions sexuelles soit «radicalement réformée», plaidant entre autres pour des peines plus sévères ainsi que des mesures visant les récidivistes.

Les experts exigent que la problématique soit portée au sommet de l’agenda politique. «Utilisons l’indignation justifiée à propos de cette triste affaire (le meurtre de Julie Van Espen, NDLR) pour enfin prendre au sérieux le droit des filles, des femmes, des garçons et des hommes à la sécurité», enjoint en guise de conclusion Bieke Purnelle.

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