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Des pays d’Afrique australe plaident pour une autorisation de la vente d’ivoire

Le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe veulent « faire pression sur la communauté internationale » pour faciliter la gestion de leur population d’éléphants.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 mai 2019 à 16h10

Temps de Lecture 2 min.

Lors d’une marche pour la protection des éléphants, des rhinocéros et des lions, à Gaborone, au Botswana, le 7 octobre 2017.

Quatre chefs d’Etat d’Afrique australe se sont prononcés, mardi 7 mai, pour un allègement de l’interdiction du commerce de l’ivoire afin de faciliter la gestion de leur population d’éléphants en liberté, la plus importante de toute la planète.

« Nous ne pouvons pas continuer à rester passifs pendant que d’autres débattent et prennent des décisions qui concernent nos éléphants », a lancé le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, devant ses pairs de Namibie, de Zambie et du Zimbabwe. A la fin de leur réunion, les chefs d’Etat ont convenu de « faire pression sur la communauté internationale » pour qu’elle allège l’interdiction actuelle du commerce de l’ivoire des éléphants.

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Le braconnage constitue la principale menace qui pèse sur les pachydermes, dont les défenses se vendent à prix d’or en Asie, notamment pour servir les besoins de la médecine traditionnelle. En 1989, la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites) avait inscrit les éléphants africains sur sa liste 1, interdisant ainsi toute forme de commerce de leur ivoire. Les pays d’Afrique australe ont proposé de faire passer les pachydermes sur la liste 2, qui autoriserait la vente d’ivoire dans certaines conditions, notamment en tant que trophées de chasse.

« En prenant l’exemple des éléphants de la zone de conservation Kavango-Zambezi, nous notons que leur nombre reste important dans des pays comme le Botswana et le Zimbabwe », ont-ils relevé. « Alors que leur nombre augmente, les conflits entre éléphants et humains augmentent (…) en raison de la raréfaction des ressources et du changement climatique », ont également plaidé les responsables à l’appui de leur requête.

Tête de gondole

Les deux tiers des pachydermes du monde vivent en Afrique. Le Botswana abrite à lui seul la plus grande population continentale d’éléphants, évaluée en 2015 à quelque 135 000 têtes. Il en a fait la tête de gondole de son industrie touristique, spécialisée dans les safaris haut de gamme. Mais depuis qu’il a accédé à la tête du pays, l’an dernier, M. Masisi a pris ses distances avec la politique de défense à tout prix de la faune sauvage initiée par son prédécesseur, Ian Khama. Son gouvernement envisage ainsi de rétablir la chasse commerciale aux animaux sauvages menacés, dont les éléphants, interdite en 2014 par le président Khama.

Les sécheresses récurrentes qui affectent l’Afrique australe depuis plusieurs saisons « exercent encore plus de pression sur nos fragiles écosystèmes », a insisté le chef de l’Etat. « Cela nous impose d’adopter des mesures plus contraignantes pour faire en sorte de sécuriser les ressources nécessaires à la survie de notre faune sauvage », a-t-il conclu.

Lors des dix dernières années, la population d’éléphants africains s’est rétrécie de 110 000 têtes, pour atteindre quelque 415 000 spécimens, selon les statistiques de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Quelque 40 000 éléphants africains sont victimes chaque année du braconnage. Les défenseurs de la faune s’opposent catégoriquement à l’éventuel rétablissement de la chasse, qui, selon eux, ruinerait le tourisme botswanais, un des piliers de son économie.

Le Monde avec AFP

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